La crainte d’une baisse de la mortalité des firmes les moins performantes était déjà évoquée avant la crise de la COVID-19. Elle s’est largement amplifiée depuis l’entrée dans la crise. En effet, les anticipations d’un raz-de-marée des défaillances d’entreprises ont été largement démenties : le nombre hebdomadaire de ces défaillances est, depuis mars 2020, inférieur d’environ 40% à celui d’avant crise. La crainte s’est ainsi inversée, elle est devenue celle d’une survie massive d’entreprises peu performantes, les entreprises zombies, qui détourneraient les facteurs de production capital et travail des entreprises dynamiques. Les dispositifs massifs de soutien de l’activité économique déployés dans le contexte de crise, dans le cadre des politiques budgétaires et monétaires, sont alors parfois mis en cause. Pour autant, le retrait progressif de certains de ces dispositifs ne semble pas s’accompagner d’un rebond des défaillances. Fait-on face à un processus structurel de zombification de l’économie, qui briderait la croissance future d’après crise? Les politiques économiques ont-elles été bien conçues pour éviter les deux eccueuils d’un effondrement de l’activité et de la disparition d’entreprise structurellement performantes mais affaiblies par la crise d’un côté et celui de la survie des entreprises les moins performantes de l’autre? La conférence apportera des éléments de réponse à ces questions.
A lire : 2021, l’année des zombis ? billet rédigé par Agnès Bénassy-Quéré
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Intervenants :
Bénassy-Quéré Agnès (Sous-gouverneure de la Banque de France)Denizot Alain (Président du directoire Caisse d’Epargne Rhône Alpes)
Ferrand Denis (Directeur Général de Rexecode)
Zapha Chloé (Economiste, Observatoire des Entreprises de la Banque de France)