Marques et labels au service du développement économique territorial durable

Conférence organisée le

«Fabriqué en France», AOC, IGP, AB,... les marques de territoire et autres labels sont devenus des repères importants du consommateur. Ils sont à la fois symboles et messagers d'une identité ou d'un engagement spécifique Mais au-delà de la communication à destination du client final quel est l'impact socio-économique réel pour les territoires? Permettent-ils de fédérer les acteurs sur une dynamique territoriale? Favorisent-ils l'émergence de nouvelles pratiques, de nouveaux projets durables?

Marques, labels, écolabels, bonnes pratiques, référentiels, qualité, développement durable, normes…etc… Voici des termes devenus familiers dans le langage courant des entreprises, des administrations, des consommateurs, et des usagers de services publics. Il est désormais acquis que la notoriété ou la reconnaissance passent par ces dispositifs. Ainsi, par exemple, on parle beaucoup en ce moment des enjeux de la norme ISO 26000, de la «RSE».

Ces repères nécessaires sont considérés comme une fin, un aboutissement, une récompense, un moyen de communication avec le public et les partenaires. Ils peuvent dans ce cas ne pas rester « un ami qui vous veut du bien ». L’obtention d’une reconnaissance sans suite ou sans méthode devient alors très vite un feu de paille sans lendemain, l’effondrement rapide d’une réputation usurpée, la révélation d’une gestion hasardeuse, la trahison de lacunes graves révélées au plein jour, et souffrant d’une cruelle comparaison avec les autres acteurs performants de la compétition.

Une terminologie plus appropriée serait d’évoquer une démarche expérimentale et pragmatique. La maitrise des référentiels est essentielle. Sinon, on peut travailler beaucoup pour peu de résultats. On peut aussi avoir de la chance et obtenir sans beaucoup de travail un premier résultat dont la chute sera encore plus terrible. La maitrise des labels au service du développement local durable passe par l’efficience et l’efficacité, trop souvent confondues.

Définition -Direction générale de la comptabilité publique : «L’efficacité correspond à l’atteinte des objectifs, c’est-à-dire le rapport entre les résultats et les objectifs. L’efficience se définit, elle, comme le rapport entre les résultats obtenus et les moyens humains et matériels mis en oeuvre pour y parvenir.»

Les Enjeux : 4 phases essentielles en un cycle permanent
- L’obtention d’une certification, d’un label pour un territoire est l’occasion de définir les attentes des différentes parties prenantes : institutions, partenaires sociaux, acteurs économiques et financiers, public, consommateur, contexte régional, national et international, ressources humaines…
- Amener et mettre en place un dispositif de gestion, de ressources humaines, et de management efficient pour apporter une réponse durable à ces attentes traduites en besoins. Ce management ne peut lui-même fonctionner sans confrontation permanente entre rêve et réalité.
- À intervalles périodiques, il convient d’effectuer une mesure objective de l’efficacité du résultat obtenu, qui ne peut être réalisée que par un interlocuteur impartial et extérieur dument accrédité par toutes les parties prenantes
- Enfin, il faut analyser les écarts entre besoins et résultats, procéder aux modifications, aux adaptations au changement et à la réalité

Modérateur :

Grangeon Ludovic (Partenaires fondateurs du réseau Parménide)

Intervenants :

Rosenberg Armand (Directeur Général de Val Horizon)
de Vesvrotte Guillaume (Président de l'agence Albert Gamote)
Constant Olivier (Délégué à l’action régionale Rhône Alpes, AFNOR Agence française de Normalisation)

Vidéo de la conférence :