Les petites phrases des Jéco

Vous avez manqué les Journées de l'économie ? Voici une petite sélection de verbatims recueillis au cours des 43 conférences qui se sont enchaînées pendant trois jours. Où l'on voit que les petites phrases en disent parfois plus long que les grands discours...

 

Michel Camdessus, ancien directeur du Fonds Monétaire International

à propos des Français fâchés avec l’économie

« Ce dont il est question, ce n’est pas d’enseigner l’économie, mais de la réhabiliter. Les Français n’aiment pas l’économie qu’ils considèrent comme une science lugubre. Il faut leur faire comprendre qu’elle est un élément essentiel du "vivre ensemble". »

Jean-Michel Daclin, vice-président du Grand Lyon chargé des affaires économiques

à propos des mauvais résultats des Français au quizz sur l’économie et de la faible différence entre les résultats de ceux qui ont suivi des études supérieures et les autres :

« Si le niveau d’études en économie était proportionnel à la compétence, ça se saurait. En témoigne le nombre d’éminents spécialistes qui se sont trompés à propos de la crise. Et je ne suis pas sûr que les résultats du sondage seraient très différents si l’on soumettait ce quizz aux membres de l’Assemblée Nationale. »

Guy Mathiolon, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon

à propos des mauvais résultats des Français au quizz sur l’économie :

« L’économie ce n’est pas seulement des données à connaître. C’est la capacité d’appliquer un raisonnement à la vie courante. Mon docteur en économie, c’était ma grand-mère avec qui j’allais faire le marché et qui me disait : "On n’a plus d’argent, on rentre." L’économie c’est du bon sens. C’est savoir prévoir, savoir gérer et ne pas se laisser impressionner par les termes compliqués d’un jargon de technostructures. »

Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE

à propos de la crise :

« C’est la crise la plus sérieuse de notre vie. Je n’aime pas qu’on parle de 1929 parce que nous n’étions pas là. Et tout était très différent. »

Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE

sur les taux de change :

« La guerre des devises a kidnappé l’agenda. »

Michel Camdessus, ancien directeur du Fonds Monétaire International

à propos d’une nouvelle gouvernance internationale:

« C’est un rêve fou et pourtant il faut le tenter. »

« Le marché n’est pas un acteur mais un objet de gouvernance. »

Bruno Lacroix, président du CESER Rhône-Alpes

à propos de l’image des patrons en France :

« les Français n’aiment pas les patrons et les capitalistes mais ils aiment les entrepreneurs. Ce sont pourtant les mêmes… »

Philippe Herzog, président-fondateur de l’association Confrontations Europe

« Si vous attendez des investisseurs privés qu’ils prennent d’eux-mêmes le relais de la croissance, vous pouvez toujours attendre Godot »

Yves Crozet, économiste, coordintaeur USAR-CNRS pour le suivi des projets ANR

lors de la conférence "Transport et environnement"

« Si on revenait à l’époque romaine et qu’on utilisait des esclaves pour créer de l’énergie pour notre ordinateur par exemple, on aurait chacun besoin de 40 esclaves. »

Wladimir Andreff, professeur de sciences économiques à Paris 1

lors de la conférence "Les multinationales des pays émergents"

« Avec Poutine, la vie de mafieux est plus dure qu’avec Eltsine. »
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