En période de récession, les banques centrales cherchent à stimuler la demande globale en réduisant les taux d’intérêt. Mais une fois la borne zéro atteinte, cette stratégie n’est plus viable. Cela ne signifie pas pour autant que la politique monétaire soit impuissante. En effet, les banques centrales peuvent mettre en place des mesures dites « non conventionnelles » pour stimuler l’économie. Ces dernières peuvent passer par (i) un assouplissement quantitatif et un assouplissement du crédit comme aux États-Unis, (ii) un soutien renforcé au crédit comme en zone euro, (iii) un pilotage prospectif des taux, comme dans les deux zones.
Cependant, par quels canaux ces mesures se propagent-elles à l’économie réelle ? Quels sont leurs effets tangibles sur l’économie réelle ? Peuvent-elles vraiment enrayer les effets de la crise ? Quels sont leurs coûts réels et sont-ils inférieurs à ceux de la crise ? L’accroissement significatif du bilan des banques centrales représente-t-il un danger pour la politique monétaire future et le ferment d’une crise ? Quelles sont les retombées sur les partenaires commerciaux, notamment à travers les évolutions de taux de change avec les pays émergents ? Comment et jusqu'où prendre en compte ces effets multiples ? Finalement, que peut encore faire la politique monétaire, qu’elle soit conventionnelle ou non ?
Président de séance
Trichet Jean-Claude (Ancien Président de la BCE, Président du Conseil d'administration de l'Institut Bruegel et Président du Groupe des Trente)Intervenants :
Bénassy-Quéré Agnès (Sous-gouverneure de la Banque de France)Portier Franck (Professeur d'Économie, Université Toulouse I)
Ragot Xavier (Président de l’OFCE, Directeur CNRS)
Valla Natacha (Doyenne de l'École du management et de l'innovation de Sciences Po)
Velde François (Economiste, banque de Réserve Fédérale de Chicago)