Même si la situation doit se stabiliser sur le front de l'Euro et de la dette souveraine des membres de la zone, la question de l'ajustement des différentiels de compétitivité, qui résultent d'évolutions distinctes du coût du travail et/ou des productivités, restera ouverte. De tels différentiels sont en effet partiellement responsables de la crise actuelle. Or, il n'est pas clair qu'ils puissent être complètement résorbés par les ajustements budgétaires en cours dans les pays de la zone. A plus long terme, par ailleurs, il est nécessaire pour la survie de la monnaie unique de pouvoir compter sur des mécanismes qui permettent d'équilibrer automatiquement ou discrétionnairement de tels différentiels. L'absence de tels mécanismes avait été dénoncée à sa naissance comme le péché originel de l'euro. La crise doit aider à l'effacer. Mais comment? Cinq experts provenant de divers pays européens chercheront à répondre à cette question cruciale pour l'avenir de l'euro et de l'Europe.
Intervenants :
Bourguignon François (chaire émérite à Paris School of Economics)Bénassy-Quéré Agnès (Sous-gouverneure de la Banque de France)
Daveri Francesco (Professor of Economic Policy, University of Parma and Bocconi)
Sapir André (Professeur d’économie à l’Université libre de Bruxelles et chercheur au centre d’études Bruegel)
Waysand Claire (Directrice générale adjointe, en charge du Secrétariat Général, de la Stratégie, de la Recherche & Innovation et de la Communication, ENGIE)
Zimmermann Klaus (Full Professor of Economics at Bonn University and Director of the Institute for the Study of Labor (IZA Bonn))