On observe dans la période récente le retour de propositions anciennes de politiques économiques :
- le «retour du keynésianisme» : le FMI, l’OCDE, la Commission européenne préconisent le passage à des politiques budgétaires plus expansionnistes, pour lutter contre la croissance faible, l’excès d’épargne dans certains pays. Les questions sont pourtant nombreuses : dette publique très élevée, débat peu conclusif sur le multiplicateur budgétaire, rigidité de l’offre.
- le retour de «l’économie de l’offre» : aux Etats-Unis, au Royaume Uni, dans la zone euro, dans le programme des partis conservateurs, on préconise la baisse des impôts des entreprises, la flexibilité du marché du travail, la concurrence. On observe le retour de la « courbe de Laffer » (des baisses de la pression fiscale accroîtraient les recettes fiscales). Pourtant, les tentatives allant dans ce sens (baisse de la pression fiscale sur les entreprises en France, en Italie) ne sont pas fortement convaincantes.
D’où vient ce retour aux débats anciens de politique économique ?
- du constat de ce que les politiques monétaires expansionnistes ne peuvent pas être davantage utilisées ?
- de ce que ni les politiques keynésiennes ni les politiques de l’offre , n’ont été pleinement utilisées dans la période récente ?
- de la déficience de l’analyse sur les causes réelles de la faible croissance : ralentissement du progrès technique, déficiences du système éducatif, déformation des économies de service ?
Intervenants :
Artus Patrick (Économiste, membre du Cercle des Économistes)Cohen Daniel (Président de l'Ecole d'Economie de Paris)
Ferrand Denis (Directeur Général de Rexecode)
Rabault Valérie (Vice-Présidente de la Commission des Finances et Députée de Tarn-et-Garonne)
Ragot Xavier (Président de l’OFCE, Directeur CNRS)