Faut-il donner un prix à la nature ? Si oui, doit-il être fondé sur les logiques de marché ou une valeur sociale intégrant l’impact en terme de bien-être pour les générations actuelles et futures ? Existe-t-il une alternative ? Donner un prix aux émissions de CO2 et plus généralement aux dégradations environnementales ne fait pas consensus : d’un côté, ce choix confère à la nature une valeur économique avec l’espoir que sa prise en compte dans les arbitrages publics ou privés permettra de réduire les émissions de CO2, la perte de biodiversité et l’épuisement des ressources naturelles. De l’autre, il laisse penser qu’en payant le prix, l’on pourrait s’affranchir des efforts nécessaires pour réduire son empreinte environnementale. La question est d’autant plus d’actualité que la communauté statistique internationale doit arbitrer dans l’année des nouveaux standards en matière de comptabilité nationale (SNA 2025) élargissant la notion de « capital » naturel et révisant les modalités de sa valorisation.
Trésor éco a sélectionné pour vous :
* Évaluations économiques des services rendus par la biodiversité par V. Bouchet, C. Bourcet, E. Cécillon, S. Lavaud, 09 décembre 2021
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* Transition environnementale : le coût d’une action solitaire
Intervenants :
Carnot Nicolas (Directeur des études et synthèses économiques, Insee)Jany-Catrice Florence (Titulaire de la chaire d'excellence EQAM, Université Rouen Normandie)
Michalland Béatrice (Sous-directrice de l’information environnementale au service des données et études statistiques, ministère en charge de l'environnement )