Les problèmes de santé mentale ont des effets dévastateurs sur les individus, les familles et les communautés, alors qu’une personne sur deux est atteinte de désordres mentaux au cours de sa vie. Pendant la crise sanitaire, la santé mentale des populations s’est sévèrement détériorée, et le taux de prévalence de la dépression et de l’anxiété a doublé dans certains pays de l’OCDE. C’est aussi l’une des plus grandes catégories de morbidité et celle ayant augmenté le plus vite avant la pandémie. Les désordres mentaux ont un coût économique représentant jusqu’à 4% du PIB, et ils concernent les personnes les plus vulnérables en termes de santé physique, d’accès à l’emploi ou de qualification. Les bonnes politiques de santé mentale doivent adopter une approche holistique et centrée sur le bien-être de l’individu, car la santé mentale est liée à une multitude de déterminants socio-économiques, environnementaux et relationnels, dont découlent des facteurs de risque et de résilience. Cette session fera le point sur l’impact de la pandémie sur la santé mentale, avant de recenser ses déterminants multi-dimensionnels. Un focus sera fait sur les conditions de travail et leur impact sur la santé mentale des travailleurs, ainsi que sur le rôle de l’environnement urbain. Les bonnes pratiques en termes de politique de santé mentale seront ensuite discutées avec des chercheurs et des responsables de l’action publique.
Dialogues Economiques (revue de vulgarisation scientifique en ligne, éditée par Aix-Marseille School of Economics) a sélectionné pour vous parmi ses billets
Président de séance
Murtin Fabrice (Economiste, OCDE, Centre for Well-being, Inclusion, Sustainability and equal Opportunities)Intervenants :
Blasco Sylvie (Université du Mans)Caringi Alexandra (Directrice Action Sociale & Services de Suivi Médical, APICIL)
Lepinteur Anthony (Chercheur au département des sciences cognitives et comportementales, Université du Luxembourg)