Le déploiement sans changement de notre système productif actuel et l’accumulation conçu sans fin de nos moyens de production n’est pas écologiquement soutenable. Il nous faut changer de trajectoire. C’est ce dont sont convaincus les participants et participantes à cette table ronde. Pour autant quels changements opérer ?  Comment ? Avec quelle intensité ?  Le rapport « incidences économiques de l'action pour le climat : rapport à la Première ministre » réalisé par Jean PISANI-FERRY et Selma MAFHOUZ (Inspectrice générale des finances) a eu l’immense mérite de mettre en avant la question du financement d’infrastructures de tout type permettant de réallouer l’effort productif vers une décroissance de l’impact écologique, en particulier carboné, de notre développement. Il pose de manière explicite la question d’un financement par l’impôt impliquant la question de la solidarité nationale et de la redistribution. Ce rapport a fait débat, sur cet aspect… mais aussi sur la question de savoir si ce découplage était une perspective suffisante, ou si, au-delà de faire décroitre nos émissions, il ne serait pas aussi souhaitable de sortir d’une perspective de croissance du PIB pour augmenter, d’autres choses : le temps libre, les services publics, l’activité sociale non salariée… toutes choses que le PIB ne parvient pas à valoriser. Cette fois donc c’est la question des indicateurs de richesse qui se pose et que pose depuis vingt ans Florence JANY CATRICE (professeur à l’Université de Lille) qui interviendra donc sur ce thème en « prolongement critique » du rapport. Pierre-Henri GRENIER (Directeur Exécutif de la Banque de la Transition Energétique, Banques Populaires) propose pour sa part d’élargir la perceptive du financement de la transition écologique, notamment par une mobilisation » intelligente » de l’épargne sur des projets concrets de transition énergétique vers des modèles de production plus sobres, selon un processus ouvert à une évaluation transparente et multipartis-prenantes et fondé sur l’accompagnement des acteurs de terrain : il reviendra sur l’expérience et le succès concret de la  banque de la Transition Energétique qu’il a lancé en région Auvergne Rhône Alpes et qui a depuis essaimé un peu partout en France.  

Le débat sera animé par Nicolas POSTEL (professeur à l’Université de Lille)

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Oeconomicus  a sélectionné pour vous :

 * Transition environnementale : le coût d’une action solitaire

 * Faut-il coopérer à l’échelle internationale pour transformer notre économie vers un modèle plus vert ? – Une approche par la théorie des jeux

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