Note de France Stratégie :
Compte-tenu du rythme et de l’ampleur de l’effort à fournir dans la lutte contre le réchauffement climatique, il devient indispensable de prendre en compte dès maintenant son impact sur l’économie. La Première ministre a confié à Jean Pisani-Ferry une mission d’évaluation des impacts macroéconomiques de la transition écologique, dont France Stratégie assure le secrétariat et qui bénéficie de l’appui de l’Inspection générale des finances.
La transition climatique est une grande transformation, analogue par son ampleur aux révolutions industrielles du passé, que le retard pris et le nouveau contexte géopolitique commandent de conduire à un rythme accéléré. Dans les années qui viennent, elle va affecter la croissance, l’inflation, les finances publiques, la compétitivité, l’emploi et les inégalités, en France et au niveau international. Ces incidences sont aujourd’hui mal comprises et mal prises en compte. L’objet de cette note est de mieux les cerner.
D’un point de vue économique, cette transition va reposer sur trois mécanismes principaux : la substitution de capital à des combustibles fossiles, qui va impliquer une augmentation substantielle des investissements (au total de l’ordre de 2,5 points de PIB en 2030, soit 70 milliards aux prix de 2021) ; la réorientation accélérée du progrès technique vers les alternatives aux énergies fossiles et l’amélioration de l’efficacité énergétique ; la modération des usages et des consommations énergivores (sobriété). Le dosage entre ces trois mécanismes relève de choix collectifs, qui peuvent différer d’un pays à l’autre et qui peuvent aussi varier dans le temps.
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de
Selma Mahfouz
Jean Pisani-Ferry
Un document proposé pour la conférence : Peut-on sauver le climat par l’innovation? (vidéo disponible)
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