La demande de chiffres a été très forte tout au long de la crise, dans un contexte où leur production a été plus complexe qu’à l’accoutumée. Comment ces chiffres ont-ils continué à être fournis et ont-ils bien rendu compte de ce dont il fallait rendre compte ? Ces questions concernent à la fois le matériau de base à partir duquel travaillent les statisticiens, et les produits finaux qui en dérivent. Doivent-ils délaisser les sources de données traditionnelles au profit des données non conventionnelles que la crise a conduit à expérimenter de manière plus systématique ? Et la crise offre-t-elle de nouveaux arguments pour mettre en cause des indicateurs usuels de suivi de l’économie, tout particulièrement ceux que produit la comptabilité nationale ? La sortie de crise et la recherche d’un nouveau régime de croissance donnent-ils de nouvelles raisons de vouloir changer de baromètre ? Allons-nous avoir besoin de moins ou au contraire de davantage de comptabilité nationale, combinée à d’avantage d’indicateurs alternatifs ?
Intervenants :
Aeberhardt Lorraine (Chef de la division synthèse générale des comptes- Département des comptes Nationaux, INSEE)Blanchet Didier (Président du Comité de suivi des retraites)
Sarah Flèche (Maître de conférences en sciences économiques, Aix-Marseille School of Economics)
Pluyaud Bertrand (Adjoint à la Directrice des Enquêtes et Statistiques Sectorielles, Direction Générale des Statistiques, des Etudes et de l’International, Banque de France)
Timbeau Xavier (Directeur principal de l’OFCE)