La France (ou l’Italie) a parfaitement le droit d’avoir des préférences sociales différentes de celles des autres pays de l’OCDE en ce qui concerne :
· la générosité de la protection sociale ;
· le rôle de l’État ;
· le partage des revenus et le fonctionnement du marché du travail.
De ces préférences sociales différentes, il résulte en France (et en Italie) :
· une pression fiscale plus élevée que dans les autres pays de l’OCDE, en particulier sur les entreprises ;
· un partage des revenus plus favorable aux salariés, donc une profitabilité et une rentabilité du capital plus faibles que dans les autres pays de l’OCDE.
Il faut cependant, accepter que cela signifie, dans un Monde globalisé, avec parfaite mobilité des capitaux, une perte d’investissement, de capacité de production, d’emplois dans le secteur exposé à la concurrence au profit des autres pays de l’OCDE.
Le modèle français est-il alors soutenable ? Est-il possible que au moins le modèle européen converge vers le modèle français ?
Modérateur :
Chapel Jean-Paul (Éditorialiste et présentateur des chroniques et journaux télévisés de France 2)Intervenants :
Aghion Philippe (Professeur au Collège de France, Chaire «Institutions, Innovation, et Croissance»)Artus Patrick (Économiste, membre du Cercle des Économistes)
Bénassy-Quéré Agnès (Sous-gouverneure de la Banque de France)
Galbraith James (Lloyd M. Bentsen Jr. Chair of Government/Business Relations at the Lyndon B. Johnson School of Public Affairs, the University of Texas at Austin)
Hairault Jean-Olivier (Professeur de sciences économiques à l'Université Paris 1)
Saubot Alexandre (PDG du groupe Haulotte, Président de l’UIMM (Union des Industries et Métiers de l’Industrie)
Roulet Alexandra (Professeur d’économie, INSEAD)