L’économie de marché est devenue la référence économique universelle depuis une quarantaine d’années. En dépit de résultats positifs indéniables, telle que la réduction de la très grande pauvreté de plusieurs centaines de millions d’individus, l’allongement presque général de l’espérance de vie, par exemple, il apparait de plus en plus clairement que cette économie mondialisée conduit à des impasses majeures qui doivent nous conduire à la réformer :Instabilité financière non contrôlée, inégalités internes croissantes et de moins en moins acceptables, gaspillages généralisés des ressources naturelles et dérèglement climatique, reprise de la course aux armements nucléaires, montée des nationalismes en sont quelques exemples. On ne reviendra pas en détail sur ces diagnostiques, mais cette session se propose d’évoquer des solutions à ce problème global. Tout d’abord du côté de l’offre peut-on réconcilier finance et climat, et, du côté de la demande et de la société, peut-on réconcilier libéralisme économique et justice sociale. Peut-on reconstruire une économie préservant les ressources par le recyclage et en relocalisant a proximité les activités de production et de consommation comme le propose l’économie circulaire. Ces principes doivent être insérés dans les planifications urbaines selon un principe de gouvernance territoriale et de « gouvernance des flux ». Enfin les technologies nouvelles qu’on nous annoncent pourraient-elles permettre l’émergence d’un nouveau modèle économique plus horizontal, plus humain, respectant mieux la nature, une économie plus immatérielle, qualitative … une sorte d’économie transmoderne. Pour cela une révolution des mentalités serait nécessaire.
Intervenants :
Aglietta Michel (Professeur émérite d’économie, conseiller scientifique au CEPII)Dutraive Véronique (Maître de conférences en sciences économiques, Université Lumière Lyon-2)
Levy Jean-Claude (Conseiller spécial auprès du Président de l’Institut national de l’économie circulaire)
Piet Aurélie (Economiste indépendante)