Au moment où l’Europe traverse une période politiquement tourmentée (Brexit, montée des populismes, débat budgétaire italien, etc.), renforcer le projet européen apparaît indispensable. Cela ne peut se faire sans le moteur franco-allemand, qui en est une condition nécessaire, même si elle n’est pas suffisante. L’accord franco-allemand de Meseberg de juin dernier offre une trame des principaux éléments d’un accord sur l’approfondissement de l’UEM : la poursuite impérative des réformes permettant de prévenir et le cas échéant de faire face aux prochaines crises ; le renforcement des nouvelles dimensions de l’intégration européenne que sont l’union bancaire ou l’union des marchés de capitaux. Mais l’Europe doit aussi permettre le rapprochement des peuples et la recherche de solutions communes face aux défis de notre époque, de la gestion de la crise migratoire à la transition digitale en passant par la préservation de son modèle social dans un contexte de vieillissement des populations. Ces questions alimenteront sans aucun doute les débats des élections européennes à venir en 2019.
Modérateur :
Dancer Marie (Chef adjointe du Service Economie (Macro-économie France et Europe) La croix)Intervenants :
Cohn-Bendit Daniel (Homme politique franco-allemand, Grand Temoin des Jéco 2018)Villeroy de Galhau François (Gouverneur, Banque de France & membre du Conseil des Gouverneurs, BCE)
Demesmay Claire (Head of Program, Franco-German relations program German Council on Foreign Relations (DGAP))