Travailleurs pauvres, quelles solutions ? (vidéo disponible)

Conférence organisée le

La conférence sociale du 16 octobre dernier a mis en valeur des freins potentiels à la mobilité salariale en bas de la hiérarchie des salaires. Ces freins tiennent principalement à la dégressivité des exonérations de contributions sociales au voisinage du Smic, à la dégressivité de certaines prestations (prime d’activité, …) ainsi qu’à la progressivité de l’IR. De ce fait, une augmentation du revenu de salariés au bas de la hiérarchie des salaires se traduit par une augmentation de cout pour l’entreprise très supérieure. Ces freins sont-ils de taille à créer des trappes à bas salaires en réduisant fortement le rendement de la formation et ce dissuadant en conséquence les gains de la mobilité salariale ? Quelles conséquences cela peut-il avoir en termes d’inégalités ?

Président de séance

Cette Gilbert (Professeur d’économie, NEOMA Business School)

Intervenants :

Bozio Antoine (Maitre de conférences, EHESS, PSE et directeur, Institut des politiques publiques (IPP))
Carcillo Stephane (OCDE)
Givord Pauline (Cheffe du département des études économiques, Insee)
Mathieu Luc (Secrétaire national, CFDT)

Vidéo de la conférence :

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Introduction

Un regard international entre Pays avancés (OCDE)

Un zoom sur la situation française

Les grandes lignes du rapport Bozio / Wasmer, Les politiques d'exonérations de cotisations sociales : une inflexion nécessaire

Réaction d'un syndicaliste

Questions de la salle

Les débats parlementaires en relation au Rapport Bozio / Wasmer

Le revenu universel, solution aux travailleurs pauvres ?

Le rôle de formation pour lutter contre la pauvreté laborieuse

Une declinaison regionale du smic, solution ?

La question de la justice sociale


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Intervenants : Antoine Bozio (Maitre de conférences, EHESS, PSE et directeur, Institut des politiques publiques (IPP)) ; Stephane Carcillo (Chef de la Division Emploi et Revenus, OCDE) ; Pauline Givord (Cheffe du département des études économiques, Insee) ; Luc Mathieu (Secrétaire national, CFDT) et Gilbert Cette (Professeur de sciences économiques, NEOMA Business School)




Les liens vers des sites ou documents internet associés à cette conférence

Au regard du diagnostic porté sur les dispositifs d’exonérations générales de cotisations sociales, le rapport examine différents scénarios d’évolution pour qu’ils soient plus à même de favoriser la progression des salaires, en tenant compte de leurs effets sur l’emploi, les entreprises et la dépense publique. Il envisage également des scénarios d’évolutions plus structurelles sur la place des cotisations sociales et exonérations dans le financement du système de protection sociale. 




Document mentionnée par Pauline Givord

En Auvergne-Rhône-Alpes, 729 000 travailleurs perçoivent un revenu d’activité inférieur à 1 200 euros net par mois en moyenne en 2019, soit 22 % des actifs en emploi. Ce faible revenu résulte le plus souvent de périodes ou durées de travail incomplètes sur l’ensemble de l’année. Les jeunes sont particulièrement concernés. En intégrant les autres revenus et la composition du ménage, et avant prestations sociales et impôts, 430 000 travailleurs vivent dans un ménage dont les ressources sont inférieures au seuil de pauvreté (1 100 euros). La présence d’enfants au sein du ménage pèse sur le niveau de vie des travailleurs qui le composent, a fortiori dans le cas de familles monoparentales. Après redistribution, 174 000 travailleurs évitent la pauvreté grâce aux prestations sociales. Au final, 263 000 actifs en emploi, soit 8 % de l’ensemble, vivent dans un ménage pauvre.

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