Auteur(s) :
Godet Michel (Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers)
Editeur : Odile Jacob
Isbn : 978-2-7381-2597-2
Nombre de pages : 334 pages.
Prix : 20.00€
Parution : mars 2011
Public : tous publics Tous publics
Essai
Présentation éditeur
Il était une fois la France : un pays merveilleux par sa variété et la richesse de son
patrimoine, la douceur de son climat et sa qualité de vie qui font de lui le premier
pays au monde pour l’attractivité touristique. Et pourtant les Français se distinguent
depuis trente ans par une autre exception : une bonne partie rejette l’économie de
marché et une majorité est pessimiste vis-à-vis de l’avenir, notamment pour ses
enfants. Ils oublient le chemin parcouru depuis 1980 : le niveau de vie par habitant a
augmenté de 50 % et la surface par occupant dans des logements a quasiment
doublée. Si les contemporains de la guerre de 1914 revenaient, ils nous diraient :
« vous pleurez la bouche pleine », car l’espérance de vie qui a augmenté de 44 ans
depuis 1900 (dont cinq depuis 1980) continue de progresser et le niveau de vie a
décuplé depuis un siècle !
L’optimisme est justifié pour l’avenir : nos enfants vivront mieux et plus longtemps
que nous. Ils travailleront certainement plus pour payer la dette transmise par les
générations précédentes, mais la production de liens collectifs par le travail et les
projets apparaitra plus essentielle que l’accumulation solitaire de biens.
L’Europe va manquer de bras et de cerveaux. L’immigration est nécessaire, il faut la
réussir. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui car « Quand il y trop de sable, le
ciment ne prend pas ! ». l’Etat et les collectivités doivent intervenir pour
reconstruire la mixité sociale dans nos cités.
Tel est le principal défi interne à relever pour que la société française retrouve la
confiance et l’harmonie sociale indispensables à la société de projets et
d’innovation qui s’impose pour que la France maîtrise son destin dans un monde en
mutation . La globalisation des enjeux ne doit faire oublier le caractère endogène des
facteurs de développement et de différenciation compétitive. La qualité de vie dans
les entreprises et les territoires est le terreau indispensable pour que les porteurs de
projets se multiplient et deviennent des entrepreneurs innovants. La mondialisation et
Le développement durable vont dans le sens des relocalisations vers les territoires
créatifs. Dorénavant il faut penser local pour agir globalement en mutualisant les
bonnes pratiques. La France d’en haut est empêtrée dans ses contradictions et ses
conflits de pouvoir à court terme. Heureusement, la France des territoires entreprend
et innove .Les portes du changement s’ouvrent d’en bas
Il n’y a pas de fatalité, l’avenir peut se détruire ou se construire, à condition de
changer de cap à temps. Ce que montre cet ouvrage par ces témoignages de réussite
exemplaires, malgré les handicaps, d’éducation, de santé, de localisation de leurs
auteurs, permet d’espérer que les trouées de ciel bleu chasseront les nuages sombres.
Tant qu’il y aura des hommes éduqués porteurs de projets, on pourra garder
confiance. Cet ouvrage raconte 14 belles histoires écrites avec autant de
conspirateurs du futur qui en sont les acteurs. Elles sont regroupées en trois volets :
- partir de soi pour transformer les faits en contes de fées avec la fabuleuse histoire
personnelle de Bachir Kerroumi, aveugle, il montre que le handicap est une
différence à positiver ;
- agir dans son milieu, c’est possible même quand on est loin de tout et en difficulté
et aussi dans l’administration avec six histoires toutes aussi différentes et
extraordinaires les unes que les autres ;
- devenir entrepreneur pour créer de la richesse et de l’emploi à partir d’une passion
et là aussi malgré ou à cause des handicaps de départ. Ces sept sagas d’entrepreneurs
sont toutes nourries par la force de la volonté et de la ténacité sur longue période.
« Bonnes nouvelles » n’est pas une fiction mais d’abord un recueil de faits et d’actes
de 14 conspirateurs du futur , c’est à dire des hommes et de femmes de terrain qui
au-delà de toute attente et souvent dans des conditions difficiles, voire sans issue
apparente, ont su dire non et rebondir à partir d’eux-mêmes à partir d’un projet
innovant et ambitieux. C’est parce ces conspirateurs se sont battus qu’ils ont gagné,
il leur a fallu pour cela le temps long, d’une génération ou deux, pour que la réalité
dépasse le rêve.
Chacune de ces belles histoires est aussi une « bonne nouvelle » pour ceux qui
souffrent, s’inquiètent, voire désespèrent, mais veulent se battre. Ils sauront ainsi que
d’autres ont vécu pire avant eux, mais ont rebondi et se sont construit des châteaux
qui ne sont pas de sable.
La bonne nouvelle c’est que si la France ne manque pas de jeunes en perdition, elle
abonde aussi de belles histoires d’entrepreneurs qui ont réussi et sont prêts à les
aider. Il faut accompagner les porteurs de projets et orchestrer la contagion des
bonnes pratiques en donnant envie à tous ceux qui désespèrent de leur sort de se
ressourcer à partir d’eux-mêmes en s’appuyant sur les conspirateurs du futur qui les
entourent.
Cet ouvrage s’achève par 12 conseils à ses enfants pour penser et agir autrement,
afin de mieux réussir leur vie. Ces conseils portent aussi bien sur la question du sens
des liens et du non sens de l’accumulation de bien et sur les méfaits de la société
d’envie, sur la contagion du don, sur les réformes à venir des retraites, sur les
dangers des discriminations positives, sur les effets pervers de l’assistance et enfin
sur le développement durable qui est une chance pour redonner du sens à la
croissance, à condition de ne pas le laisser mal tourner
Quels que soient les handicaps de naissance et de circonstances, l’avenir reste
toujours ouvert et à construire pour ceux qui entendent devenir entrepreneur de leur
vie. La force des projets est le principal levier pour transformer ses handicaps en
différences positives. Telle est leçon contagieuse de « Bonnes nouvelles ».