Auteur(s) :
Cuin Charles-Henry
Gresle François
Hervouet Ronan
Collection : Grands Repères Manuels
Editeur : Éditions La Découverte
Isbn : 9782707179166
Nombre de pages : 284 pages.
Prix : 16.00€
Parution : septembre 2017
Public : tous publics Tous publics
Manuel
Présentation éditeur
La sociologie n’est pas une activité purement spéculative ; elle n’est pas davantage le simple reflet de la vie sociale et politique d’une époque ou d’une collectivité donnée. On ne saurait donc ramener son histoire ni à celle d’une « pensée » ni à celle des sociétés où elle se développe, ce qui aboutirait à un relativisme historique au souffle court.
L’hypothèse des auteurs de cet ouvrage est que leur discipline doit son développement à un ensemble de conditions intellectuelles, sociales et institutionnelles qui restent à démêler. En conséquence, la démarche adoptée relate l’histoire d’un projet et d’une pratique scientifiques, tout en en proposant quelques clés d’analyse.
Quelles sont les dates, les œuvres, les institutions, les techniques de recherche et les personnalités qui ont marqué le développement de la sociologie ? La sociologie est-elle une invention française, allemande ou américaine ? Pourquoi a-t-on pu parler d’un magistère français ? À travers l’histoire et les traditions nationales, y a-t-il une ou plusieurs sociologies ? Quel sens donner aux conflits qui opposent les sociologues sur les concepts et les méthodes ? Peut-on parler d’un progrès de la sociologie ?
Table des matières :
Préambule
Première partie : Avant 1918
I / De la « physique sociale » à la « sociologie » : la découverte d’un nouvel objet de connaissance (1789 - 1860)
La sociologie, héritière de la Révolution
Le courant traditionaliste - Des Idéologues à Saint-Simon
Les multiples facettes du positivisme et du scientisme
Le positivisme selon Auguste Comte - Une variante anglaise du positivisme - La statistique morale et judiciaire - La mathématique sociale
Continuité et changement de la réflexion politique
Démocratie et Révolution chez Tocqueville - Socialismes utopiques et marxisme
II / Sociologie ou science(s) sociale(s) ? Une discipline en quête de son identité (1860 -
1890)
Volontarisme politique et société : le cas français
L’Université et les velléités de réforme de l’État impérial - Frédéric Le Play et son mouvement -
L’École libre des sciences politiques
Les « paradigmes » d’origine de la science sociale
Le biologisme et ses excès - L’organicisme - Le contractualisme - La philosophie allemande contre le positivisme
Les limites d’une science de la société dans les années 1880
III / Entre la France et l’Allemagne, un magistère disputé (1890 - 1918)
Le débat autour des sciences de l’esprit
Wundt et la psychologie scientifique - Le communautarisme de Tönnies - Le psychologisme à la française
La sociologie comme « science des êtres sociaux »
Simmel et la sociologie de la forme - Weber et la sociologie compréhensive - La sociologie allemande : une discipline au statut incertain
La sociologie comme science générale du social
Émile Durkheim : la carrière - L’œuvre
Les efforts d’organisation de la discipline en France
Les républicains et l’enseignement supérieur - Le relais de l’initiative privée - Les hésitations du marché intellectuel - L’aventure de L’Année sociologique
Une institutionnalisation en ordre dispersé
IV / La sociologie comme art social
L’émergence d’autres pôles nationaux de recherche en Europe
En Belgique, une science sociale déjà appliquée - La Russie, entre science et révolution - En Italie, de la criminologie à la sociologie parétienne - En France, transmission et partage de l’héritage leplaysien - Grandeur et misère de la sociologie britannique
Le réformisme américain
À monde nouveau, science nouvelle - Small, entrepreneur de sociologie - Situation de la discipline vers 1910
Propos d’étape
Seconde partie : Depuis 1918
V / Des destinées inégales (1918 - 1945)
La sociologie française sans Durkheim
Postérité et déclin du durkheimisme - Les non-durkheimiens pendant l’entre-deux-guerres
Les sociologies allemandes d’une défaite à l’autre
L’archipel sociologique - Des théorisations systématiques peu fécondes - Le foisonnement des domaines de recherche - Les sociologues allemands sous le nazisme
La sociologie a traversé l’Atlantique
Une sociologie « séculière » - La ville comme laboratoire de l’université de Chicago - À la recherche de la société américaine - Harvard et la réaction théoricienne
Conclusion
VI / Le temps des ambitions (1945 - 1968)
L’« âge d’or » de la sociologie américaine
Les consolidations institutionnelles - Le triomphe de l’empirisme quantificateur - L’hégémonie du fonctionnalisme - La montée des oppositions
La reconstruction de la sociologie française
Le processus d’édification institutionnelle - Un empirisme conjoncturel - Les combats de Gurvitch
L’internationalisation de la sociologie
Le rôle de l’UNESCO et des États-Unis - Reconstructions et constructions des sociologies occidentales - L’hibernation de la sociologie communiste - Le militantisme sociologique latino-américain
Conclusion
VII / Une explosion de paradigmes (1968 - 1991)
Les nouveaux paradigmes anglo‑saxons
La sociologie critique - Les avatars de l’interactionnisme symbolique - Des théories de l’échange social à celles du choix rationnel - Le renouveau de la sociologie historique - L’épanouissement de la tradition empirico-analytique
Les dilemmes de la sociologie française
Un processus d’extension et de segmentation - Mort et résurrection d’une sociologie de l’acteur
Et ailleurs...
VIII / Une sociologie fragmentée ? Les dynamiques contemporaines d’une discipline polyphonique (1991 - 2015)
Le prolongement de dynamiques antérieures
La spécialisation plus importante - L’approfondissement des paradigmes existants
L’innovation théorique
Le renouvellement par la critique théorique - Le renouvellement par l’objet
Les nouvelles frontières de la sociologie
Sociologie et sciences sociales : des rapprochements disciplinaires - Internationalisation et nouveaux terrains
Conclusion
Tendances générales et perspectives
Bibliographie générale
Tableau synoptique.