"Le facteur essentiel du développement du progrès n'est pas le capital, commeon l'a cru longtemps, mais le savoir des hommes, leur aptitude à créer des richesses" Alfred Sauvy (Mythologie de notre temps, 1965)
Présentation de l'ouvrage
L'économie mondiale est en train de changer. La mondialisation signifie que l'emploi se déplace d'un pays à l'autre, alors que les ordinateurs et l'état avancé des communications modifient nos façons de travailler, ainsi que la nature des travaux que nous effectuons.
Aujourd'hui, la valeur du travail qualifié, complexe et créatif, croît rapidement. En conséquence, le succès économique des pays et des individus repose de plus en plus sur le capital humain - nos compétences, nos apprentissages et nos talents.
Comment les sociétés développent-elles le capital humain et s'assurent-elles que chacun reçoit l'éducation dont il a besoin à tout au long de sa vie, de la petite enfance à l'âge adulte?
A partir des ressources uniques de l'OCDE, "Le capital humain" examine ces questions dans un langage direct et à l'aide d'exemples tirés du monde réel.
"Le capital humain" - une introduction essentielle à un sujet dont nous allons entendre parler bien davantage dans les années à venir.
Vous trouverez une présentation de l'ouvrage avec des extraits sur le site de l'OCDE. La collection "les essentiels" est composer d'ouvrage dont "le vocabulaire est simple et non technique, et les questions sont illustrées d'exemples concrets tirés du monde réel.".
Références de l'ouvrage : ISBN : 9789264029101, 159 pages, prix 15 €
une brève présentation théorique
«Les activités qui influencent les revenus monétaires futurs, qu’ils soient de type monétaire ou de type non monétaire sont désignées par l’expression d’investissement en capital humain. Les nombreuses formes que peuvent revêtir ces investissements incluent : l’éducation scolaire, la formation professionnelle sur le tas, les soins médicaux, les migrations, la recherche d’informations sur les prix et les revenus.» Gary Becker, Human Capital, N.Y, 1964.
La théorie économique considère pendant longtemps le travail comme un simple facteur de production, appréhendé exclusivement à travers des mesures quantitatives telles que le nombre de travailleurs ou d’heures de travail. Il faudra attendre les années 60 pour que Theodor Schultz souligne la dimension qualitative du facteur travail. Il est un des premiers à évoquer la notion de capital humain qu’il définit comme «l’habilité, le savoir et toutes les capacités permettant d’améliorer la productivité du travail humain». Il distingue déjà cinq sources de production et d’amélioration du capital humain : (1) Les infrastructures et services de santé qui affectent l’espérance de vie et la vitalité des individus ; (2) la formation professionnelle (incluant l’apprentissage) organisée par les entreprises ; (3) le système éducatif de l’école élémentaire au supérieur ; (4) les programmes d’études et de formation pour adulte non organisés par des entreprises ; (5) la migration des individus et des familles pour saisir des opportunités d’emploi.
Gary Becker développe par la suite ce concept en énonçant que toute dépense susceptible d'améliorer le niveau de formation d'un individu augmente sa productivité, et par conséquent ses revenus futurs. Une corrélation semble être établie d’une part entre le niveau d’éducation et de productivité des actifs d’une part et entre l’accumulation du capital humain et la croissance économique d’autre part.
Les champs de recherche ouverts par la théorie du capital humain sont variés et intègrent les influences des autres sciences sociales (psychologie, sociologie…). La théorie du capital humain, même si elle fait l’objet de critiques, a contribué notamment à renouveler l’analyse du rôle de l’éducation ou de la formation continue dans la croissance, des retards de développement, et même de domaines plus inattendus comme celui de la criminalité.
Ainsi, le fait que l’on observe aujourd’hui avec Joseph Stiglitz que le capital humain représente entre 2/3 et 3/4 du capital total, et que les dépenses en éducation se sont accrues de façon exceptionnelle sur ces 50 dernières années met la question du capital humain au cœur de l’analyse économique contemporaine.
De l'analyse théorique à l'action publique
Les liens pointent vers le site ses-ens
- Favoriser l'accumulation du capital humain.
- Aider les femmes à mieux concilier travail et vie de famille.
- Lutter contre la pauvreté infantile et intégrer les familles immigrées par leurs enfants
- Des services universels ou des services ciblés sur les enfants ayant des besoins spéciaux. Le cas des 3-6 ans.
- Les politiques publiques en faveur de la conciliation travail / vie familiale : les politiques à destination de la petite enfance.
- La coordination des services de la petite enfance avec le système éducatif.
- Une amélioration générale du niveau d'éducation de la population dans les pays de l'OCDE.
- Le taux d'emploi augmente avec le niveau d'étude.
- Le taux de chômage baisse avec l'élévation du niveau de formation.
- Les revenus du travail augmentent avec l'élévation du niveau de formation.
- L'investissement dans l'éducation accroit les taux de rendement public et privé de l'éducation.
- Elévation du niveau de formation et recherche universitaire.
- Dépenses d'éducation et efficacité des systèmes éducatifs.
- L'aide financière à la poursuite d'étude et sa pertinence.
- Performance des élèves et dépenses unitaires.
- Une profonde évolution de l'approche de la formation continue en France et dans l'Union Européenne.
- Un accès encore largement inégalitaire à la formation continue.
- Un enjeu de croissance économique et de compétitivité des entreprises.
- Les enjeux salariaux.
- Les enjeux en matière d'accès à l'emploi et de protection contre le chômage : la question de la sécurisation des parcours professionnels.
Des sites ressources
Le site de la caf : mon enfant , sur le site outre la possibilité de chercher des structures de gardes (collectives ou individuelles), vous aurez les informations sur les différentes aides existantes.
Site du ministère du travail : Pages consacrés à la formation professionnelle, "La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a profondément changé le paysage de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Elle modifie à la fois la gouvernance du système et l’interaction des acteurs entre eux. Elle s’adresse à chaque personne dans ses particularités et ses choix professionnels afin de l’accompagner efficacement sur le marché de l’emploi. ."