Les sciences dures sont-elles le bon modèle pour l’économie? (vidéo disponible)

Conférence organisée le

Dans son célèbre livre La structure des révolutions scientifiques, Thomas Kuhn avance le concept de «science normale» pour désigner l’activité scientifique d’une communauté de chercheurs œuvrant au sein d’un même paradigme. La science normale parce qu’elle permet une coordination efficace des recherches individuelles autour de conceptions partagées est, selon ce même auteur, à l’origine des grands succès qu’ont connus les sciences de la nature. En va-t-il de même pour l’économie ? Cette question mérite d’être posée tout spécialement à une époque où, par de nombreux aspects (unité paradigmatique, prédominance des revues spécialisées sur les livres, poids croissant de la bibliométrie dans l’évaluation), l’économie semble de plus en plus se conformer à ce schéma. Une telle évolution est-elle souhaitable ? Faut-il la favoriser ou s’y opposer ? Il s’agit d’éclairer ce débat complexe. Les interventions porteront principalement sur deux aspects qui, tous deux, attestent de la singularité du discours économique : l’impact de l’idéologie et l’exigence du pluralisme. En quoi conduisent-ils à une remise en cause du modèle de la «science normale» ? Quelle organisation faut-il promouvoir pour permettre un riche débat économique ?

Intervenants :

Orléan André (Directeur de recherches CNRS)
Leroux Alain (Professeur d’économie à l'université Paul Cézanne)
Postel Nicolas (Professeur en Sciences Economiques, Université de Lille et CLERSE)
Guesnerie Roger (Professeur émérite au Collège de France et Président d’honneur de l'Ecole d'économie de Paris)

Vidéo de la conférence :


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Intervenants : Roger Guesnerie (Professeur au Collège de France et Président de l'Ecole d'économie de Paris) ; André Orléan (Directeur de recherches CNRS) ; Nicolas Postel (Maitre de conférences en Sciences Economiques Université de Lille)