Nouveau souffle entrepreneurial sur l’économie française ?

Conférence organisée le

Xavier Niel, le médiatique patron de Free a-t-il raison lorsqu’il affirme (c’était le 18 septembre dernier à Bordeaux) : « J'entends souvent des patrons de startups dire : ''Je vais m'installer aux États-Unis.'' Quelle idée ! Il y a en France un nombre d'aides incroyable pour débuter, Bpifrance qui apporte des fonds dans les startups dans des volumes énormes. La France a un écosystème qui marche, une fiscalité qui n'est pas énorme pour les entrepreneurs… » ? Nicolas Dufourcq, président de Bpifrance, emploie lui, le terme fort de « start-up nation », concernant la France et invite les entreprises et le gouvernement à rehausser leur ambition mondiale. Méthode Coué anti-décliniste ou véritable changement d’époque ? La France serait-elle en train de renouer avec la tradition entrepreneuriale qui l’avait mise, avec un temps de retard déjà, sur les rails de la seconde révolution industrielle ?
Une nouvelle génération de patrons émerge, il est vrai, parlant révolution, parlant crowdfunding, coworking et abandonnant le discours geignard sur l’enfer réglementaire et fiscal que serait la France. Des sociétés, pour beaucoup B2B et intimement liées au Web ou aux sciences du vivant, fleurissent sur le territoire. Nos écoles de commerce se font également l’écho de cette nouvelle aspiration des générations Y et bientôt Z a tenter l’aventure de la création. Elles développent de nouveaux programmes en ce sens. Accélérateurs, incubateurs, espaces de coworking de jeunes pousses prolifèrent dans nos métropoles et au sein des écoles. Mais de la petite histoire à la grande histoire, il y a un pas. Et sorti du bruit médiatique, difficile d’étayer solidement la tendance. D’abord parce que la notion de start-up n’a pas de définition statistique. On évoque 8 à 15000 start-up en France. Est-ce beaucoup est-ce peu ? Difficile à dire. Nos organismes statistiques connaissent les SNF, le EI, les ETI, les TPI etc. mais pas les pépites. Et au-delà de leur éclosion, que savons-nous de leur trajectoire ?
L’objet de cette conférence sera précisément de fournir des éléments objectifs sur la vitalité du processus d’innovation en France, lorsque l’on descend à un niveau fin d’analyse. Qu’observe-t-on, que mesure-t-on et le phénomène a-t-il l’ampleur suffisante pour imprimer sa marque sur les évolutions macro-économiques ? Nos écosystèmes locaux d’innovation, nos techniques de financement auraient-elles progressé de façon significative au cours de la décennie ? Que savons-nous des entreprises qui portent la croissance, même en temps de crise ? Que savons-nous de leur potentiel de développement ? C’est sur ce versant positif de la « destruction-créatrice » que notre table ronde portera un coup de projecteur.

Modérateur :

Passet Olivier (Directeur des synthèses économiques, Xerfi)

Intervenants :

Paix Stéphanie (Directeur général, Natixis )
Lorphelin Vincent (Fondateur de Venture Patents)
Dusson Nicolas (Associé responsable des activités conseil Mazars)
Chelius Guillaume (PDG chez HIKOB)

Vidéo de la conférence :