Économie de la guerre

Auteur(s) :

couverture
Quinet Alain (Directeur des finances et de la stratégie du groupe Caisse des Dépôts)


Editeur : Economica
Isbn : 9782717872415
Nombre de pages : 288 pages.
Prix : 37.00€
Parution : février 2023
Public : Master Professionnel
Manuel

Présentation éditeur

« Il est utile pour les chefs militaires et le lecteur qui s’intéresse aux questions de défense de s’imprégner d’un tel essai pour percer le brouillard des interdépendances économiques, de leurs bénéfices mais aussi des tentatives de déstabilisation et de coercition qu’elles peuvent favoriser »,
extrait de la préface du général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des Armées.

Y a-t-il une rationalité économique à ce que des entités politiques puissent choisir la voie de conflits destructeurs plutôt que celle de l’échange mutuellement profitable et de la coopération ? L’économie de la défense s’est constituée pour répondre à cette question fondamentale, restée longtemps dans l’ombre des travaux des « pères fondateurs » de l’économie. À ce titre, elle met en évidence la « part rationnelle » des conflits, même si ceux-ci peuvent engendrer des coûts humains, économiques et écologiques considérables. Elle montre aussi que les compromis se concluent très généralement « à l’ombre des armes ».

Les affrontements modernes ont plusieurs visages : celui des crises « au bord du gouffre », telle la crise des missiles de Cuba, celui des guerres de haute intensité, celui des « petites guerres » et des guérillas, auxquels il faut ajouter toute la gamme des stratégies hybrides, combinant actions militaires et non militaires. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des interdépendances commerciales, financières, technologiques, humaines qui peuvent être manipulées à des fins géopolitiques. Face à ce spectre large de menaces, l’économie de la défense et de la guerre propose toute une gamme de raisonnements, d’outils d’évaluation et d’analyse pour aider les pouvoirs publics à bien dimensionner l’effort de défense, pour inciter les forces armées et les industriels de l’armement à la performance, pour élargir la base d’innovation et se préparer si nécessaire à une économie de guerre.