La démocratie disciplinée par la dette

Auteur(s) :

Lemoine Benjamin

Collection : Petits cahiers libres
Editeur : Éditions La Découverte
Isbn : 9782348072963
Nombre de pages : 157 pages.
Prix : 13.00€
Parution : février 2022
Public : tous publics
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Présentation éditeur

La dette est devenue un outil de gouvernement de la démocratie. Si la crise sanitaire a ouvert une brèche dans les politiques qui lui sont liées, celle-ci risque vite de se refermer. Il est donc indispensable de s’armer pour bien argumenter face à ceux qui ne rêvent que de revenir à l’austérité.
Les institutions publiques de la dette et de la monnaie (Trésor et Banque centrale) opèrent aujourd’hui comme une usine à garantie de l’industrie financière privée. Mais émettre une dette qui puisse satisfaire l’appétit des investisseurs mondiaux n’est pas sans risque pour la démocratie et s’accompagne de contreparties sociales, économiques et politiques qui sont négociées, à l’ombre de la vie politique, sur les scènes marchandes d’attestation du crédit.
Le débat public se limite à une pédagogie rudimentaire : il faut payer la facture de la pandémie et, pour rembourser la dette, consentir à des sacrifices : travailler plus, augmenter les impôts sur la consommation (et non sur la fortune), renoncer à des services publics et des droits sociaux.
Pour les pouvoirs publics, il faut « cantonner » le potentiel subversif de cette crise sans précédent. Réduite à un événement exceptionnel et exogène au capitalisme financier, la pandémie serait une parenthèse circonscrite qu’il conviendrait de refermer au plus vite sans tirer aucune leçon structurelle, avant de « retourner à la normale » d’un marché qui sert de garde-fou aux États sociaux et discipline les peuples dépensiers.

Table des matières :

Introduction
1. La bondholding class : anciennes et nouvelles figures
L’État gendarme de la dette
Les scènes de la shadow démocratie : les coulisses du commerce de la dette
2. La « normale » comme champ de luttes
Les banques centrales : un x à définir
Aucune confiance déposée dans la BCE
Au nom de la prospérité des marchés
Pas de « révolution de palais »
Produire l’ignorance d’une alternative « déjà là »
3. Le monde politique renversé de la finance
Road show must go on
L’imperturbable agenda structurel
Tous des petits gestionnaires d’actifs financiers ? Les retraites et le « social » réinventés
Ceci n’est pas une parenthèse.

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