Le pire des dangers, dans une grande crise internationale, c’est la tentation du chacun pour soi c’est sans doute la principale leçon de la tragédie des années 1930. Face à la crise récente, le G20, créé en novembre 2008, a bien rempli son rôle de coordination en orchestrant les politiques de relance à l’échelle mondiale ainsi qu’un vaste programme de re-régulation financière. Mais à Pittsburgh puis à Séoul, on a senti une certaine lassitude, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espoirs. Pourtant, de nombreux défis restent sur la table, en ce qui concerne les stratégies de sortie de crise aussi bien que les réglementations. La présidence française a défini des objectifs ambitieux dans la perspective du sommet de Cannes en novembre 2011. Cela sera-t-il suffisant pour voir naître une nouvelle gouvernance économique ?

On trouvera dans ce cahier, à côté des contributions des membres du Cercle des économistes, de grands acteurs du monde universitaire et politique comme Colin I. Bradford ou Paul Martin, ancien Premier ministre du Canada et fondateur du G20-Finances dans les années 1990.

Table des matières

Avant-propos, par Jacques Mistral
Faire du G20 un comité de gouvernance mondiale, mission impossible ?, par Lim Wonhyuk et Françoise Nicolas
Le G20 et le partage de souveraineté : pour la réforme du service financier, par Paul Martin
Le G20 et les nouvelles régulations bancaires : un chantier ambitieux mais inachevé, par André Cartapanis
Il est très difficile de croire à la coordination internationale des politiques monétaires, par Patrick Artus
La réforme du système monétaire international, par Christian de Boissieu
Réduire la volatilité des prix agricoles, par Christian de Boissieu
Développement : quels rôles pour le G20 ?, par Pierre Jacquet
La diversité culturelle du G20 est un atout pour la résolution des défis mondiaux, par Colin I. Bradford