Misère du scientisme en économie

Auteur(s) :


Collectif (coll)

Coordonné par B. Coriat, Th. Coutrot, A. Eydoux, A. Labrousse, A. Orlean
Editeur : Les éditions du Croquant
Isbn : 13: 9782365121217
Nombre de pages : 134 pages.
Prix : 8.00€
Parution : mai 2017
Public : tous publics Tous publics
Essai

Présentation éditeur

À l’ orée d’ une campagne électorale qui constitue toujours un moment de confrontation entre projets politiques et économiques, les médias conservateurs ont promu à grand fracas un pamphlet dont l’indigence n' a d’ égale que la violence. Début septembre 2016, Challenges, Le Point, L’ Express, Les Échos, L’ Opinion, BFM Business ont en effet réservé une place de choix à un ouvrage délicatement intitulé Le négationnisme économique et comment s’ en débarrasser, écrit par deux économistes, mandarins de l’ université et aspirants-conseillers du prince jusqu’ alors peu connus du grand public: Pierre Cahuc et André Zylberberg. L’ extraordinaire couverture médiatique réservée à ce pamphlet révèle le singulier désarroi intellectuel des éditorialistes proches des milieux d’ argent.

Le pluralisme en économie est-il « l’antichambre de l’obscurantisme », comme l'affirme Jean Tirole? Les économistes hétérodoxes sont-ils des « charlatans » ou des « négationnistes », comme le soutiennent Pierre Cahuc et André Zylberberg? La violence des attaques des économistes dominants contre les courants critiques en économie est à la mesure de leur désarroi face à l’inquiétante évolution du monde. À l’opposé de leurs détracteurs, les auteur(e)s de ce livre, coordonné par Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, Anne Eydoux, Agnès Labrousse et André Orléan, soutiennent qu’en économie, comme dans les autres disciplines, le pluralisme est la condition d’une science vivante : ce n’est qu’en confrontant les hypothèses, les méthodes et les résultats qu’on peut avancer dans la compréhension d’une réalité sociale complexe.

Ils mobilisent les travaux récents en épistémologie des sciences sociales pour démontrer l’inanité des prétentions de MM. Cahuc et Zylberberg à détenir le monopole de la science. Ils montrent aussi combien leurs jugements catégoriques sur l’effet désastreux des 35 heures sont dénués de tout fondement scientifique.