Peuple, pouvoir et profits : Le capitalisme à l’heure de l’exaspération sociale

Auteur(s) :


Stiglitz Joseph E. (Professeur d'économie à l'Université de Columbia et Prix nobel d'économie en 2001)


Editeur : Editions Les liens qui libèrent
Isbn : 979-1020907509
Nombre de pages : 416 pages.
Prix : 24.00€
Parution : septembre 2019
Public : tous publics
Essai

Présentation éditeur

La dialectique infernale du pouvoir et des profits a fini par exaspérer le peuple. Voici le grand réquisitoire du prix Nobel d’économie Joseph E. Stiglitz.

Depuis plusieurs décennies, Joseph Stiglitz développe une critique forte du néolibéralisme : il raille la foi aveugle dans les marchés libres et sans entraves ; il fustige la mondialisation qui étrangle les pays en développement ; il condamne la libre circulation des capitaux qui aboutit à des crises financières ; il met en garde contre la montée en flèche des inégalités.

Toutes ces politiques sont voulues par les grandes entreprises : grâce à leur « pouvoir de marché », elles exploitent à la fois leur personnel et leurs clients afin d’accroître leurs profits. Et ces profits leur permettent d’« acheter » le pouvoir politique pour qu’il légifère selon leurs désirs et non dans l’intérêt du peuple. Mais le peuple n’en peut plus et veut que ça change.

Entrent alors en scène des démagogues – aux États-Unis, Trump au hasard – qui, pour exploiter la colère du peuple, développent une critique de la mondialisation superficielle, au plus loin de celle de Stiglitz. Faite d’hostilité aux migrants et de protectionnisme, elle leur assure un large soutien chez les victimes de la désindustrialisation. Mais ces nouveaux populistes ont aussi l’appui des grandes entreprises, et pour cause : ils travaillent pour elles – en leur prodiguant des réductions d’impôts massives et en déréglementant par exemple.

Pour combien de temps ? Dans ce livre, Stiglitz analyse en finesse les grands problèmes actuels occidentaux (l’anémie de l’économie, le pouvoir des monopoles, la mondialisation mal gérée, la financiarisation abusive, le changement technologique mal maîtrisé et le rôle de l’État). Après quoi il propose un tournant radical, un programme économique et politique progressiste, «diamétralement opposé à celui de Reagan et à celui de Trump». Pour l’ancien Prix Nobel d’économie il faut rétablir la démocratie politique aux États-Unis et dans le monde, où «les droits de la majorité ne sont pas respectés» et instaurer une grande politique sociale autour d’une idée forte, «l’option publique».

Car c’est seulement en s’attaquant de front au pouvoir et aux profits des grandes compagnies qui l’exploitent que le peuple pourra obtenir ce qu’il veut : vivre décemment.