Le pouvoir d’achat des ménages a stagné depuis la crise des subprimes : ce n’est que tout récemment qu’il a retrouvé son niveau de 2007. Une aussi longue période de surplace n’avait pas été observée depuis les années 1980. Mais une grande partie de l’opinion exprime un ressenti encore moins favorable, celui d’un recul tendanciel du niveau de vie. Quelles explications donner à ce hiatus ? La mesure des revenus nominaux semble hors de cause. S’agit-il plutôt d’un problème de qualité des indices de prix qui permettent de passer des revenus nominaux au pouvoir d’achat ? Que recouvre d’ailleurs ce terme de pouvoir d’achat et en quoi la mesure des prix recoupe-t-elle ou pas la notion plus subjective de coût de la vie ? L’écart entre mesure et perceptions tient-il plutôt à un creusement des inégalités, ou encore au manque de perspectives individuelles qui découlerait d’un déficit de mobilité sociale ?
Intervenants :
Blanchet Didier (Président du Comité de suivi des retraites)Dherbecourt Clément (Chef de projets à France Stratégie)
Goupille-Lebret Jonathan (Chargé de recherche, CNRS)
Jany-Catrice Florence (Professeur à l’Université de Lille 1)