Le Covid-19 qui a contaminé la planète entière et entraîné l’effondrement de l’économie mondiale n’est pas seulement un problème médical ou sanitaire. Ces maladies infectieuses qui se transmettent de l’animal à l’homme résultent du bouleversement aggravé des écosystèmes. Quand la biodiversité s’effondre (les populations de vertébrés ont chuté de 68% en 50 ans) et que la déforestations s’accélère, au même titre que les cultures extensives, c’est l’équilibre naturel du vivant qui est bousculé.
Au plan climatique, sécheresses, pluies torrentielles et inondations aggravent les conditions de vie et les épidémies. Climat et santé font désormais cause commune. Ainsi, la fonte accélérée de la calotte glacière comporte-t-elle le danger de libérer des germes de maladies infectieuses oubliées. Par ailleurs, le fait que 70% de la population mondiale vive en ville – ou en bidonville – contribue aussi à l’accélération de la propagation des maladies sur ces espaces trop densifiés.. Enfin, cette tragédie sanitaire, économique et sociale est aussi le miroir grossissant des inégalités du monde d’avant en matière d’accès aux ressources, notamment à l’eau, et aux soins mais aussi à la technologie. Il y a des urgences mais pas d’exclusivité. C’est à la somme de toutes ces crises que doivent s’adresser gouvernements, acteurs économiques et société civile.

Trésor-éco a sélectionné pour vous pour cette conference

• Trésor-éco n° 264 : « Inégalités de conditions de vie face au confinement », par Marie-Apolline Barbara (Août 2020)
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