La mondialisation des échanges modifie sous nos yeux le paysage de l’économie mondiale: la montée en puissance des pays émergents, et de la Chine en premier lieu, en est la manifestation la plus spectaculaire.
L’inquiétude qui monte dans les pays développés, et dont témoigne le débat Français sur la «démondialisation», est-elle justifiée? Faut-il chausser les lunettes roses des thuriféraires de la «mondialisation heureuse» ou les lunettes noires de ceux qui voient dans la mondialisation une «mécanique infernale»?
Il convient de partir de l’état des lieux. Le succès du démantèlement des barrières douanières, engagé par le GATT, poursuivi par l’OMC, a été un des facteurs déterminant de l’accroissement spectaculaire des échanges internationaux au cours des dernières décennies. Pascal Lamy, qui dirige l’OMC, est mieux placé que quiconque pour en présenter la doctrine et plaider ses mérites. Ses interlocuteurs, F. Bourguignon, P.N Giraud et R. Guesnerie croiseront sur le sujet un triple regard.
Celui de l’analyse économique (la mondialisation est-elle, tout ou en partie, mutuellement avantageuse?, quels sont ses effets sur les équilibres internes des pays participants), celui de l’histoire économique (avec, à l’arrière-plan, les enseignements de la mondialisation du 19iéme siècle), et celui de l’analyse politique, (qui met en exergue le rapport des forces entre gagnants et perdants, «relatifs» ou «absolus»).
Intervenants :
Bourguignon François (chaire émérite à Paris School of Economics)Guesnerie Roger (Professeur émérite au Collège de France et Président d’honneur de l'Ecole d'économie de Paris)
Giraud Pierre-Noël (Professeur d'économie à Mines ParisTech et à Paris Dauphine)
Hoekman Bernard (Director International Trade Department, The World Bank)
Jouyet Jean-Pierre (Président de l’Autorité des marchés financiers - Grand témoin des Jéco 2011)
Lamy Pascal (Ancien Directeur général de l'OMC)