Dans cette table ronde sur «Planifier une transition équitable ?» on s’interroge sur le concept même de «transition» et sur les modalités opératoires, au XXIè siècle, d’une planification écologique. L’économie de l’environnement dans sa branche mainstream voit dans l’idée de transition la possibilité, simple, d’un grand remplacement, rendu possible par la décarbonation des énergies. Mais cette manière d’envisager la transition est-elle soutenable ? Une pensée plus ancrée dans le capitalisme contemporain nécessite de s’intéresser aux conditions socio-institutionnelles de cette organisation de la transition. On le fera ici sous plusieurs angles : d’abord à partir d’expériences historiques et courants de pensée qui ont interrogé la planification centralisée, on mis en évidence les verrouillages écologiques, ou encore la polycentricité ostromienne. Sera abordée également la possibilité d’une planification « multi niveaux et pluraliste ». Les conditions institutionnelles d’une planification écologique seront également présentées sous l’angle de l’articulation entre individuel et collectif, et des degrés de contraintes et de liberté à laquelle elle conduit.