On observe depuis la crise de 2008-2009 des modifications très importantes du fonctionnement de l’économie :
- même lorsque les économies se rapprochent du plein emploi, les salaires ne croissent pas plus vite et l’inflation n’augmente pas (la « fin des Courbes de Phillips»)
- même à long terme, une création monétaire plus rapide n’entraîne pas une inflation plus forte (la « fin du monétarisme »).
Il faut donc se demander d’une part, d’où viennent ces ruptures dans le fonctionnement de l’économie, si elles sont durables ; d’autre part comment elles influencent le choix des politiques monétaires par les Banques Centrales. Les Banques Centrales peuvent-elles conserver des objectifs d’inflation, utiliser des Règles de Taylor (liant les taux d’intérêt à l’inflation et au taux d’utilisation des capacités de production ou au taux de chômage) si l’inflation ne revient pas en seconde moitié des cycles d’expansion et si la politique monétaire n’a pas d’effet sur l’inflation ? Que deviennent alors les objectifs légitimes des politiques monétaires ?
Modérateur :
Dancer Marie (Chef adjointe du Service Economie (Macro-économie France et Europe) La croix)Intervenants :
Artus Patrick (Économiste, membre du Cercle des Économistes)Coeuré Benoît (Président de l’Autorité de la concurrence)
Pisani Florence (Economiste, Candriam)
Jaillet Pierre (Conseiller spécial du Gouverneur – Banque de France)
Valla Natacha (Doyenne de l'École du management et de l'innovation de Sciences Po)