Selon certains indicateurs, le système de retraite serait sur une trajectoire à peu près stabilisée, il ne serait donc pas indispensable de lui imposer une nouvelle réforme. D’autres indicateurs suggèrent en revanche des déficits persistants qu’il faudrait combler sans tarder. Plus globalement, la situation générale des finances publiques et la pression croissante de nouveaux besoins économiques et sociaux soulèvent la question de la part des retraites dans l’ensemble des dépenses du pays et des effets du système de retraite sur le volume de travail et sur la croissance. Investir dans le verdissement de l’économie, répondre aux attentes en matière de santé et de dépendance, ou améliorer le fonctionnement du système éducatif imposent-ils de davantage travailler en repensant la part des ressources publiques allouées aux retraites ? Si nouvelle réforme des retraites il doit y avoir, comment doser ses effets sur l’âge de départ et sur le niveau de vie relatif des retraités, en tenant compte à la fois des contraintes du marché du travail et du besoin de protéger les seniors les plus défavorisés ? Une nouvelle réforme peut-elle par ailleurs essayer de répondre au besoin de simplification et d’harmonisation du système de retraites, qui avait motivé le projet de régime universel, abandonné en 2020 ?
Intervenants :
Ecalle François (Président, Finances Publiques et Economie)Lavigne Anne (Professeur de sciences économiques, Université d’Orléans)
Prouet Emmanuelle (Département Travail Emploi et Compétences de France Stratégie)
Zemmour Michaël (Maître de conférences en économie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)