À qui profite l’ubérisation de l’économie ? - cycle UO 2016-17

Cycle organisé par l'Université Ouverte et l'ENS de Lyon
Cycle coordonné par Pascal Le Merrer, Enseignant, ENS Lyon, et David Vallat, Maître de conférences, Laboratoire Triangle (UMR 5206), Université Lyon 1

G. Camp, T. Kalanick et O. Salazar qui assistent à la conférence LeWeb en 2008, constatent qu’ils ont autant de difficulté de trouver un taxi à Paris que dans leur ville de San Francisco. Après un travail de développement de quelques mois l’application est lancée (sur iOS) en 2010 à San Francisco. Cinq ans plus tard la société est valorisée à 50 milliards de dollars et l’application Uber fonctionne dans 310 villes dans le monde.

Le verbe « ubériser » devrait rentrer dans le dictionnaire d’ici peu tant il est usité, souvent de façon péjorative. Allons-nous tous voir notre travail « ubérisé » ? Sommes-nous tous condamnés à travailler demain comme les chauffeurs de VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) d’Uber ? L’économie numérique va-t-elle faire disparaître le salariat au profit du travail indépendant ? Dans le même temps l’économie numérique ouvre de nombreuses possibilités de partage et de collaboration. Partage du savoir (Wikipedia), financement collaboratif de projets (Ulule, KissKissBankBank, Kickstarter), partage de trajets routiers (Blablacar), partage d’objets ou de coups de main (Sharinplace, Mutum, Lebonechange), création en commun (makerspace, fablab) sont autant d’exemples du potentiel phénoménal de l’économie collaborative. Cette dernière est en plein essor : les richesses créées par ce secteur pourraient atteindre 335 milliards de dollars d’ici 2025 contre 15 milliards en 2014.

Nous explorerons la complexité du champ de l’économie collaborative au fil de plusieurs thèmes.