Le modèle qu’Irving Fisher propose en 1932 pour penser la crise des années trente est d’une grande force et d’une grande originalité. Il nous dit que la volonté de sortir du surendettement peut in fine produire le contraire du but poursuivi par les acteurs, non pas une diminution de la dette mais son accroissement : «Plus les débiteurs paient, plus ils doivent» écrit Irving Fisher. Cette analyse mérite aujourd’hui plus que jamais toute notre attention. C’est ce que propose cette session consacrée à la pensée d’Irving Fisher. Parce que le retour à l’équilibre n’a rien d’automatique, la question de la politique monétaire et financière est cruciale, aujourd’hui comme dans les années trente.
Intervenants :
Orléan André (Directeur de recherches CNRS)Gómez Betancourt Rebeca (Maître de Conférences de Sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2.)
Vila Adrien (Doctorant en économie à l'EHESS)
Brossard Olivier (Professeur de sciences économiques à l’IEP Toulouse)