Les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises ont connu une très forte progression dans les années récentes. Cette évolution est-elle la traduction directe de l’accroissement de la taille des entreprises ou bien résulte t-elle de la nécessité de compenser ces dirigeants pour l’augmentation de leur prise de risques dans le contexte international actuel ? Est-elle la résultante d’un processus de sélection qui attribue les meilleurs talents aux plus grosses entreprises à la suite d’une compétition de plus en plus acharnée ? Ou bien encore exprime t-elle simplement un renforcement du pouvoir de négociation de ces mêmes dirigeants face à l’élargissement des opportunités qui leur sont offertes sur le marché? Les rémunérations des dirigeants de PME suivent-elles la même évolution ? Un élément important du débat actuel porte également sur l’existence ou non d’une correspondance entre la rémunération des dirigeants et leur contribution à la performance de leur entreprise. En France un décret gouvernemental récent encadre la part de rémunération variable des dirigeants dans les entreprises aidées par l’Etat. Mais est-ce à l’Etat ou aux actionnaires de contrôler la structure et le montant de ces rémunérations ? Toutes ces questions feront l’objet des Entretiens 2009 de l’Association Française de Sciences Economiques.
Intervenants :
Landier Augustin (Economiste, Professeur à HEC)Boyer Marcel (Professeur émérite de sciences économiques à l'Université de Montréal )
Muet Pierre Alain (Député du Rhône, vice-président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale )
Askenazy Philippe (Directeur de recherche au CNRS, Centre Maurice Halbwachs)