Nocturne de l’économie - Faculté de Droit de Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne 2018 : Introduction : "Réformes structurelles : pourquoi et comment"

La Sécurité sociale assure en France un niveau moyen de remboursement des soins élevé. Les dépenses courantes de santé représentent 11 % de son PIB, un ratio comparable à celui mesuré en Suède, en Allemagne, au Japon ou encore aux Pays-Bas (mais loin derrière les USA avec une proportion de 17 %). En 2016, près des quatre cinquièmes de ces dépenses sont prises en charge par l’Assurance maladie obligatoire en France. La part du reste à charge final dans les dépenses de santé est de 7 % en France, la plus faible proportion observée parmi les pays de l’OCDE en 2015 (dont la moyenne est de 20 %). Malgré ces chiffres flatteurs pour le système de santé français, de vives tensions alimentent les débats. Le solde de la branche maladie demeure négatif même si le projet de budget 2018 de la Sécurité sociale, vise à le ramener en 2018 à - 2,2 milliards d’euros. Les inégalités sociales de santé et d’accès aux soins sont particulièrement élevées en France. Du fait de la concentration de la Sécurité sociale sur la prise en charge du risque lourd (affections de longue durée), le rôle des assureurs complémentaires est renforcé en particulier sur des soins restant peu couverts par la Sécurité sociale (tels que le dentaire, l’optique ou des frais de spécialistes). Les enjeux sont également territoriaux du fait de très larges inégalités de santé. Dans ce contexte, quel rôle pour la régulation de l’offre et de la demande ? Comment mesurer les besoins de soins et y répondre, à un niveau local ? Quelles incitations financières mettre en œuvre pour promouvoir l’innovation dans toutes ses dimensions (médicales, organisationnelles,…) et garantir un large accès ?

Pour tenter de répondre à ces questions, deux tables rondes sont proposées dans le cadre des Nocturnes de l’Economie 2018 qui se tiennent à l’Université Paris-Est Créteil, l’une sur le financement des soins et la régulation des dépenses, l’autre sur les changements à apporter pour répondre aux besoins de santé, à un niveau local.

Ces questions renvoient au cadre général de l’évaluation des politiques publiques et au débat sur les réformes structurelles qui sera présenté dans un débat préliminaire entre Agnès BENASSY-QUERE (Professeur de sciences économiques, Université Paris 1, Présidente de l’Association Française de Sciences Economiques) et Olivier KLEIN (Directeur général de la BRED).



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