Peut-on sauver le climat par l’innovation? (vidéo disponible)

Conférence organisée le

La transition vers la neutralité climatique est longtemps restée au-delà de l'horizon usuel des réflexions macroéconomiques. Et quand on s'est interrogé sur ses incidences sur la croissance et l'emploi, on l'a souvent fait sans beaucoup de précautions, en supposant que les investissements importants qu'elle appelle allaient accroître la demande, créer des emplois et donc améliorer le taux de croissance. C'est cependant oublier que cette grande transformation va affecter l'offre en même temps que la demande, et que dans un premier temps au moins cet impact sera négatif.
L'accélération de la transition donne une actualité nouvelle à ces préoccupations, d'autant qu'elle intervient dans un contexte de difficultés de recrutement. On a commencé à s'en rendre compte avec la montée de tensions sur les prix de l'énergie et l'apparition de craintes de greenflation. Le temps est venu de réexaminer l'ensemble de la question, de manière plus méthodique qu'on ne l'a fait jusqu'ici.

 


 
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Trésor-éco a sélectionné pour vous  

Président de séance

Mahfouz Selma (Inspectrice générale des finances)

Intervenants :

Aghion Philippe (Professeur au Collège de France, Chaire «Institutions, Innovation, et Croissance»)
Ferone Creuzet Geneviève (Fondatrice et Présidente, Casabee)
Grandjean Alain (Président de la Fondation pour la Nature et l’Homme)
Grenier Pierre-Henri (Directeur Exécutif Banque de la Transition Energétique, Banques Populaires)

Vidéo de la conférence :

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Introduction et présentation des intervenants

Est-ce que l'innovation va sauver le climat ? non

Les innovations, la solution au problème

Non, en raison de l'urgence du court-terme

Le rôle du banquier pour accélérer la transition

Une autre limite, l'innovation peut créer de nouveau usage

Questions du public

En conclusion : Faut-il faire confiance à l'innovation technologique pour résoudre cette transition ?


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Intervenants : Selma Mahfouz (Inspectrice générale des finances) ; Philippe Aghion (Professeur au Collège de France, Chaire «Institutions, Innovation, et Croissance») ; Geneviève Ferone Creuzet (Fondatrice et Présidente, Casabee) ; Alain Grandjean (Président de la Fondation pour la Nature et l’Homme) et Pierre-Henri Grenier (Directeur Exécutif Banque de la Transition Energétique, Banques Populaires)




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Note de France Stratégie :

Compte-tenu du rythme et de l’ampleur de l’effort à fournir dans la lutte contre le réchauffement climatique, il devient indispensable de prendre en compte dès maintenant son impact sur l’économie. La Première ministre a confié à Jean Pisani-Ferry une mission d’évaluation des impacts macroéconomiques de la transition écologique, dont France Stratégie assure le secrétariat et qui bénéficie de l’appui de l’Inspection générale des finances.

La transition climatique est une grande transformation, analogue par son ampleur aux révolutions industrielles du passé, que le retard pris et le nouveau contexte géopolitique commandent de conduire à un rythme accéléré. Dans les années qui viennent, elle va affecter la croissance, l’inflation, les finances publiques, la compétitivité, l’emploi et les inégalités, en France et au niveau international. Ces incidences sont aujourd’hui mal comprises et mal prises en compte. L’objet de cette note est de mieux les cerner.

D’un point de vue économique, cette transition va reposer sur trois mécanismes principaux : la substitution de capital à des combustibles fossiles, qui va impliquer une augmentation substantielle des investissements (au total de l’ordre de 2,5 points de PIB en 2030, soit 70 milliards aux prix de 2021) ; la réorientation accélérée du progrès technique vers les alternatives aux énergies fossiles et l’amélioration de l’efficacité énergétique ; la modération des usages et des consommations énergivores (sobriété). Le dosage entre ces trois mécanismes relève de choix collectifs, qui peuvent différer d’un pays à l’autre et qui peuvent aussi varier dans le temps.