Certains ont tendance à l’oublier avec le vrai-faux sentiment de gratuité de nombre d’internautes: l’information a un coût, d’autant plus élevé qu’elle est crédible et de qualité. Mais qui doit en assumer le prix? L’explosion d’Internet a rendu la réponse aussi complexe que polémique.

Avec le numérique, sont apparus une industrie et un marché dont la taille a surpris les plus visionnaires de la Toile. En créant de véritables « empires de données » grâce aux précieux éléments de comportement que leur offrent les internautes - sans toujours en mesurer la commercialisation- Google, Apple, Facebook, Amazon (Gafa selon un acronyme qui fait recette), en sont devenus les principaux bénéficiaires.

Un phénomène qui a bouleversé bien des métiers à commencer par les médias, en quête d’un nouveau modèle économique, mais aussi la publicité, appelée à maîtriser de nouveaux outils. Sans oublier les gouvernements qui entendent profiter de ce nouveau « tas d’or » alors que ses détenteurs jouent sur les règles du jeu mondial pour s’adonner à une optimisation fiscale de haut vol.

Alors, qui doit –aussi- payer l'information? Les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, les détenteurs de smartphones? Et sous quelle forme? De nouvelles taxes, une fiscalité à réinventer ? Un retour sur la valeur ajoutée apportée à Internet par les sites d’information et des médias ? La question n’a pas fini de faire débat entre ceux qui estiment que Gafa fait main basse sur l’information et ceux qui prônent la sauvegarde d’une totale liberté d’expression et de concurrence sur la Toile.