Pierre Veltz

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Professeur émérite à l’École des Ponts ParisTech


Présentation :

Pierre Veltz est ingénieur, sociologue et économiste. Il a dirigé l’Ecole des ponts, l’Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires européens (IHEDATE), dont il préside le conseil scientifique, et l’établissement public de Paris-Saclay. Ses recherches et interventions portent sur les transformations du capitalisme productif, en France et dans le monde, et les dynamiques territoriales, en relation avec la mutation numérique et les enjeux de la bifurcation écologique. Il a obtenu en 2019 le Grand prix national de l’urbanisme.

Bibliographie
Parmi ses livres : Mondialisation, ville et territoires. L’économie d’archipel, PUF, 1996 réédité 2004; Des lieux et des liens. Politiques du territoire à l’heure de la mondialisation, Aube 2001 ; Le nouveau monde industriel, Gallimard, 2008 ; La France des territoires, défis et promesses, Aube, 2019 ; La société hyper-industrielle. Le nouveau capitalisme productif, Seuil, La république des idées, 2019 (prix du livre d’économie 2019) ; L’économie désirable. Sortir du monde thermo-fossile. Seuil, La république des idées, 2021 (prix de l’essai de l’association française de sciences économiques)

L’économie désirable : L’idée centrale du livre est que la bifurcation écologique indispensable pour éviter la catastrophe passe nécessairement par davantage de sobriété, dans les pratiques individuelles, mais aussi dans notre organisation socio-territoriale et surtout dans la définition de nos priorités productives. La question du « quoi produire » est plus importante que celle du « comment produire ». L’enjeu n’est donc pas seulement de « verdir » nos activités existantes, mais d’aller vers une composition sectorielle de l'économie structurellement sobre. Pour cela, le livre préconise de miser en priorité sur les secteurs concourant au développement des capacités humaines : santé, éducation, alimentation, mobilité, loisirs, culture, etc. Au-delà des enjeux techniques de la décarbonation, souvent perçus comme punitifs, pourrait ainsi se construire la perspective d’une « économie désirable », sans laquelle la mutation nécessaire se heurtera à de graves blocages.