Voulons-nous vraiment plus de croissance ? (Entretiens de l'AFSE) (Vidéo disponible)

Conférence organisée le

La croissance de la plupart des pays développés affiche un ralentissement tendanciel, qui passe notamment par un ralentissement de la productivité, qu’il s’agisse de la productivité du travail ou de la productivité globale des facteurs de production, travail et capital. Au fil du débat sur la stagnation séculaire, beaucoup a été dit et écrit sur la responsabilité des politiques économiques, ainsi que sur l’évolution du progrès technique et ses répercussions économiques (c’est le débat entre techno-optimistes qui pensent que les effets de la révolution digitale sont à venir, et les techno-pessimistes qui estiment que l’économie numérique est beaucoup moins porteuse de croissance que les vagues d’innovation antérieures).

Mais le débat a finalement assez peu porté sur ce qui pourrait être une évolution des préférences collectives : souhaitons-nous toujours autant qu’avant une croissance forte ? Et dans quelle mesure d’autres préoccupations ne viennent pas concurrencer, voire parfois prendre le pas sur ce désir de croissance :
- des considérations environnementales, qu’il s’agisse localement de préserver un cadre de vie, ou globalement de se préoccuper de la soutenabilité environnementale ;
- une demande de sécurité croissante, face au développement de nouveaux risques ;
- une plus grande attention à éviter les risques juridiques, qu’on pense à la «compliance» dans le secteur financier, ou à réunir un consensus, qu’on pense à la sécurisation de nouveaux projets d’infrastructures ;
- une évolution des politiques publiques en réponse au vieillissement de l’électeur médian.

Il ne s’agit pas tant de porter un jugement normatif sur la pertinence et la légitimité de ces préoccupations que de s’interroger sur les conséquences qu’elles peuvent avoir sur les décisions des acteurs économiques, privés et publics, et partant sur la croissance économique.

Président de séance

Tavernier Jean-Luc (Directeur général de l’Insee)

Intervenants :

Debonneuil Michèle (Inspecteur général des Finances)
Durand Martine (Chef Statisticien et Directrice des statistiques de l'OCDE)
Geoffard Pierre-Yves (Directeur de recherche CNRS, Professeur à l'Ecole d'Economie de Paris)
Goulard Sylvie (Institut franco-allemand (DFI) )
Méda Dominique (Professeur à l'Université Paris-Dauphine)

Vidéo de la conférence :

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Introduction

1/ Le PIB, bon indicateur de la croissance, du bien-être ?

2/ Le croissance du PIB souhaitable ?

3/ Finalement, cette question n'est-elle pas une question de riche ?

4. Mais quelle croissance ?

5. La croissance pour la Banque Centrale et Union Européenne

Questions salles

Conclusions


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Intervenants : Jean-Luc Tavernier (Directeur général de l’Insee, Vice-Président de l’AFSE) ; Michèle Debonneuil (Inspecteur général des Finances) ; Martine Durand (Chef Statisticien et Directrice des statistiques de l'OCDE) ; Pierre-Yves Geoffard (Directeur de recherche CNRS) ; Sylvie Goulard (Sous-gouverneure de la Banque de France) et Dominique Méda (Professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine et directrice de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales)




Les liens vers des sites ou documents internet associés à cette conférence

Page internet présentant le Living Standards Framework mise en place par le gouvernement de Nouvelle-Zélande qui permet d'évaluer les politiques publiques au moyen d'un ensemble d'indicateurs.

Initiative évoquée par Martine Durand (1:15:00)