Plus d'autonomie pour les lycées français

Pour gagner des places dans le classement international éducatif Pisa, l’autonomie pédagogique des lycées représente une piste à suivre. Lors de la table ronde sur les lycées européens, l'exemple du lycée suisse, très autonome, différent d'un canton à l'autre, a été passé au crible.

Ni bon, ni mauvais. Les résultats des Français aux tests Pisa, enquête de l’OCDE sur l'acquisition de savoirs des jeunes de quinze ans, quelque soit leur niveau scolaire, tournent autour de 500, la moyenne. A un gros point noir près : le système scolaire français produit des "inégalités énormes". Les bons sont très bons mais le nombre d’élèves en difficulté ne cesse de croître.

Davantage d’autonomie pour remonter dans le classement

Pour Olivier Rey, responsable du service Veille Analyse de l’IFE-ENS Lyon, "l’autonomie pédagogique et circulaire semble être corrélée avec les bons résultats Pisa". C'est également l'avis de Jean-Marc Huart, inspecteur général de l’Education nationale, qui a présenté "l’autonomie des établissements" comme "un des leviers d’action pour le ministère de l’Education".

Accompagnement personnalisée

La réforme du lycée par la voie professionnelle de 2009 a permis aux établissements de gagner en souplesse dans l'organisation de leur scolarité. Parce que "certains lycées de Lyon ne sont pas dans le même contexte que ceux de La Courneuve, ils ne doivent pas fonctionner de la même manière", lance l’inspecteur général. Les lycées professionnels disposent, depuis cette réforme, de près de onze heures supplémentaires permettant l'accompagnement scolaire pour un groupe de vingt élèves.

Le directeur, seul patron du lycée en Suisse

Il y a autant de modèle de lycées que de cantons helvétiques. Soit 26. L’autonomie est au cœur du dispositif éducatif. Le directeur de l’établissement, "moteur pédagogique" d’après Michel Perriard, secrétaire général à la direction de l’instruction publique du canton de Fribourg, est autonome financièrement et pédagogiquement. Il choisit les enseignants, qui se sont portés librement candidats pour intégrer les écoles. "Le directeur de l’établissement est constamment informé." Sous contrôle des parents, de l’administration et des autorités politiques, sans oublier la possibilité d'un recours à une votation populaire à tout moment, rappelle Michel Perriard.

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