Pierre Moscovici : « Si la France baissait la garde, elle serait pénalisée, voire sanctionnée. »

Pierre Moscovici, était l'invité d'honneur de la séance d'ouverture des Jéco 2012, sur le thème « Peut-on prévoir les ruptures et les crises ? ». Le ministre de l’Economie et des Finances a défendu le pacte de compétitivité, annoncé cette semaine par le gouvernement.

« On ne peut pas prévoir la crise, mais on peut interpréter les changements qu’elle provoque ». Dans son intervention lors de la première journée des Jéco 2012, jeudi, Pierre Moscovici a défendu les « ruptures fondamentales » décidées par le gouvernement pour atteindre l’équilibre structurel et réduire la dette souveraine. « Notre politique a un coût : pour atteindre 3% de déficit structurel, l’effort s’élève à 30 milliards d’euros. »

Objectif phare de cette restructuration des finances nationales : conserver la qualité de la signature française. « Nous voulons continuer à emprunter à des taux bas et entretenir de bonnes relations avec les institutions européennes ». Car le ministre de l’Economie et des Finances prévient : « Si la France baissait la garde, elle serait pénalisée, voire sanctionnée ».

"Il faut mobiliser le pays autour d'un projet difficile mais ambitieux"

Pierre Moscovici a aussi défendu le pacte de compétitivité choisi par le gouvernement, en se basant sur un exemple précis : « En 2011, le déficit commercial de la France a dépassé les 70 milliards d’euros, alors que l’Allemagne a dégagé un surplus de 158 milliards. Pourtant, nous avons la même monnaie et évoluons dans le même espace économique. Face à ce décrochage, il fallait donc muscler l’appareil productif ».

Mais s’il concède des efforts sur le coût du travail, le gouvernement demande aussi des contreparties : « Le pacte repose sur le principe gagnant-gagnant, a rappelé le ministre. Nous voulons davantage de civisme fiscal, une meilleure représentation des salariés et un code de bonne conduite pour les entreprises ». Pierre Moscovici a aussi évoqué le courage que nécessitait ce pacte : « Il faut mobiliser le pays autour d’un projet difficile mais ambitieux ».

Le ministre a enfin rappelé sa confiance en l’Europe : « Le pire est passé. La crise n’est pas finie, mais le doute sur l’existence de l’euro est derrière nous. L’Europe est une terre d’investissement, qui a un avenir. »

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