Pôles de compétitivité : en route vers la phase 3.0

Il existe 71 pôles de compétitivité en France, des « innovations organi- sationnelles », qui doivent s’orienter davantage vers l’innovation et la création de valeur...c’est la phase 3.0 du processus. Gros plan sur un des débats du jour à l'Espace Grand Lyon.

Avant d’évoquer la phase 3.0, Bruno Allenet, vice-président du bureau Axelera en charge du développement économique, a rappellé la définition du pôle de compétitivité en reprenant les termes du gouvernement. Il rassemble sur un territoire donné des entreprises, des établissements d'enseignement supérieur et des organismes de recherche publics ou privés qui ont vocation à travailler en synergie pour mettre en œuvre des projets de développement économique pour l'innovation. « Il faut s’orienter davantage vers l’innovation et la création de valeur », a-t-il précisé.

Transformer les idées en entreprise

Selon Marc Desfroges, le directeur associé de CMI (groupe industriel), les pôles de compétitivité sont encore en phase d’apprentissage en matière d’innovation, il faudra par la suite que ces pôles apprennent à tirer profit, économiquement, de ces innovations. « En France, nous sommes incapables de transformer les bonnes idées en entreprises de taille moyenne », relève-t-il.

Faible part des PME dans l’innovation

Sergio Arzeni, directeur du centre pour l’entrepreneuriat, les PME et le développement local de l’Organisation de la Coopération et de développement économique (OCDE), a renchéri en critiquant la faible part des PME dans l’innovation et la recherche en France et en Europe par rapport aux autres pays. Il a pris l’exemple d’Israël. « Un projet présenté aujourd’hui peut obtenir 5000$ dans deux semaines, voire deux mois au maximum. En Europe, tout est plus lent et complexe, il faudrait au moins deux ans…si tout va bien ».

Les pôles de compétitivité en France

Au nombre de 71, ils concernent aujourd’hui la plupart des secteurs d’activité. Ils relèvent aussi bien de domaines technologiques en émergence (nanotechnologies, biotechnologies, cotechnologies, etc.) que de domaines plus matures (automobile, aéronautique, etc.).

Composés majoritairement de PME, les pôles rassemblent, en moyenne, 187 membres, avec une forte représentation du secteur secondaire, ce qui en fait un des leviers principaux de la politique industrielle française.

Les pôles de compétitivité couvrent surtout les domaines « Chimie, matériaux, procédés », « Technologies de l'Information et de la Communication » et « Santé, agriculture et agroalimentaire ». En revanche, le domaine « Energie » est peu présent dans les pôles à la française.

Ce qu'apportent les pôles de compétitivité

- De nombreuses innovations résultent des projets de R&D.

- 1.300 entreprises (2 adhérents sur 3) estiment que l’adhésion aux pôles leur a permis de créer des emplois, 1.000 entreprises indiquent un effet sur le maintien des emplois.

- Les pôles constituent un élément important de la promotion des territoires.

- Pour tous les adhérents : une meilleure vision stratégique et le lancement de projets structurants.

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