Don't worry, work happy

 

Le travail autrement, le happy management. Des modes de pensée que l'on croyait réservés aux start-up. Or, de plus en plus de PME pratiquent "l'entreprise ouverte". C'était le thème d'une des conférences des Jéco, ce mercredi.

 

 

 

" Le numérique n'est plus une option mais est bien au cœur des stratégies d'entreprise". Co-fondateur et président du groupe Visiativ, Laurent Fiard a pour but d'accompagner les PME vers le digital. Et ça marche ! " Le numérique est une opportunité d'innovation en termes de produit et de service bien évidemment, mais aussi au niveau du management. Et la majorité des dirigeants l'ont bien compris ! "

En 150 ans d'âge, le groupe rhodanien Thimonnier, concepteur de solution d'emballage, a vécu de nombreuses révolutions industrielles et culturelles. Pour Sylvie Guinard, présidente depuis deux ans de l'entreprise, " c'est devenu un leurre de penser qu'une entreprise puisse se baser uniquement sur son expertise interne. Elle est désormais obligée de s'ouvrir, de travailler avec son écosystème si elle veut continuer à imaginer les technologies avant ses concurrents. "

Faire fructifier les talents

Chez Thimonnier, l'arrivée de Sylvie Guinard a conduit à un changement de culture dans la société : " Il y avait avant un chef d'entreprise qui intervenait tout le temps, explique-t-elle. Pour ma part, je ne voulais pas être davantage expert que mes experts mais faire fructifier les talents de mes 70 collaborateurs, soit autant de compétences pour amener le groupe encore plus loin. "

Engagée fin 2013, la transformation a débuté par une plus grande autonomie donnée aux collaborateurs, avec des heures de formation. " Ce que certains ont moins apprécié, c'est l'augmentation de la responsabilité qui va avec et qui entraîne une certaine incertitude. Il faut donc mettre en confiance ses collaborateurs pour leur permettre d'oser, d'apporter de nouvelles informations. " Afin de faire grandir l'entreprise.

Disparition des chefs

Ce passage d'une structure verticale vers davantage d'horizontalité se traduit également par une disparition des " chefs " et autres " managers ", en tout cas tels qu'on les connaît aujourd'hui. Ainsi, une entreprise comme Zappos (vente de chaussures par Internet) se targue de fonctionner sans chefs. " De nombreuses personnes se disent chef, commente avec un brin d'ironie Sylvie Guinard, qui n'a pas " viré " les managers. " Mais leur rôle a changé. Ils ne sont plus dans le contrôle mais dans le soutien aux collaborateurs pour que ces derniers s'épanouissent pleinement, tout en rappelant parfois les règles. "

Ce changement de culture ne se fait pas sans blocage. Que faire notamment des personnes qui n'ont pas cette appétence pour le monde ouvert ? " J'ai la responsabilité en tant que chef d'entreprise d'être en capacité d'avoir des collaborateurs hors de ce système, répond Sylvie Guinard. Il ne faut pas seulement parier sur des gens capable de s'adapter à ce monde numérique et ouvert. On a besoin des autres qui peuvent très bien se réaliser dans leur domaine de spécialisation. "

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