Par Daniel Karyotis
Il y a 100 ans, dire que le voyage spatial deviendrait touristique, qu’il serait possible d’aller à l’autre bout du monde en moins de 10h, qu’un outil nommé Internet allait durablement changer la face du monde était le propre des fous, des scientifiques ou des visionnaires. Aujourd’hui, les premiers voyages touristiques dans l’espace font l’actualité, New York est à 6h de vol de Paris et jamais autant de personnes n’ont été connectées entre elles via les nouveaux moyens de communication. De la même manière, il y a un siècle les records olympiques semblaient figés pour l’éternité. On pensait que l’homme avait atteint ses limites et qu’il était utopique d’aller encore plus loin. Pourtant, 100 ans plus tard, tous ces records imbattables sont tombés et plusieurs fois !
Ce qui était de l’ordre du rêve, de l’idéal, de l’utopie a bel et bien fini par se réaliser. Pourtant, en parler aujourd’hui, dans un contexte aussi chahuté, peut sembler paradoxal. Si les événements de ces deux dernières années ont plongé les populations dans une réalité pénible et même douloureuse, ces événements ne doivent pas et ne peuvent pas nous empêcher de se projeter, d’entreprendre et d’avoir des utopies.
Si par définition une utopie n’existe pas, le simple fait de la concevoir, le simple fait d’y penser nous fait prendre la direction vers le futur que l’on souhaite construire. À partir du moment où nous instaurons le mouvement vers l’idéal recherché, celui-ci-ci devient une opportunité. Une opportunité qui peut être économique, sociale, technologique, culturelle…
Les rêves fous du siècle dernier sont aujourd’hui des réalités bien tangibles car des personnes, des entreprises, des états ont décidé de faire plus que simplement rêver pour agir.
Mais réaliser son utopie ne saurait être une fin en soi. Que ce soit pour la conquête spatiale, l’avancée des moyens de transport, la démocratisation d’internet et toutes les avancées technologiques du 20e et 21e siècle, des conséquences négatives accompagnaient la réalisation de ces utopies. Au même titre que l’athlète qui atteint des sommets sportifs mais qui ne sait pas nécessairement gérer l’après, les utopies doivent être accompagnées, leurs conséquences doivent être anticipées.
Les opportunités peuvent et doivent être guidées pour que leur réalisation soit parfaitement accomplie. En tant que banquier, notre rôle est d’aider les entrepreneurs, les particuliers et toutes celles et ceux qui souhaitent transformer leurs utopies en réalité à construire le monde de demain.
En tant que partenaire des Jeux de Paris 2024, nous accompagnons nos sportifs régionaux de la même manière. Nous sommes avec eux au tout début, à l’entraînement, puis pendant les compétitions, nous les soutenons dans les épreuves, toutes les épreuves. Mais nous sommes aussi à leurs côtés pour construire la vie d’après. À trois ans des Jeux de Paris, cet engagement prend un sens particulier. Des prémices de la candidature à la flamme qui brillera sur la France à l’été 2024, que de chemin parcouru, que d’obstacles franchis, que d’énergie positive déployée pour que ces Jeux deviennent réalité ! Sans oublier l’après 2024, car il faudra penser l’avenir des sites olympiques, perpétuer l’esprit du sport et des Jeux, bâtir des équipes d’après-demain. Faire d’une utopie une opportunité, c’est aussi cela.