Le devenir du «Made in Monde» (Vidéo disponible)

Conférence organisée le

La mondialisation -du fait de l’ouverture généralisée des marchés, du développement de l’investissement international et de la réduction des coûts du commerce- ont conduit à l’accélération de la fragmentation internationale des processus productifs, si bien qu’il est difficile aujourd’hui de déterminer l’origine géographique réelle des produits qui sont offerts sur nos marchés. Le « made in monde » tend à dominer. L’analyse en termes de valeur ajoutée internationale, relancée par les travaux de l’OMC et de l’OCDE, permet une vision plus juste de cette nouvelle division internationale du travail et des gains des pays participants.

Dans la chaine de valeur les pays émergents occupent, dans un premier temps, l’échelon de la plus faible valeur ajoutée ; celle qui repose soit sur des coûts salariaux très faibles, soit sur des matières premières abondantes, entre autres déterminants. Le risque pour ces pays est de rester « scotchés » à ce niveau. Dés lors les politiques suivies visent à maitriser les échelons supérieurs de la chaine de valeur. La Chine en est l’exemple le plus récent, mais est-ce généralisable ?

A l’autre bout de la chaine les entreprises des pays développés développent, dans les secteurs de l’électronique et du textile particulièrement favorables à ces pratiques- de nouveaux modèles de production avec les entreprises sans unités de production propres (fabless), sur le modèle d’Apple ou de Qualcom, les entreprises sans racines (rootless) sur le modèle de Nike ou de Zara. C’est aussi un modèle favorable à l’évasion, appelée pudiquement optimisation, fiscale. D’autres protègent leur cœur de métier par une segmentation très fine de leur appareil production conservant dans leur pays d’origine les recherches stratégiques.

Modérateur :

Fouquin Michel (Conseiller au CEPII)

Intervenants :

Jean Sébastien (Professeur titulaire de la chaire d'économie industrielle, CNAM)
Poncet Sandra (Professeur à Paris 1)
Champain Vincent (Directeur des opérations, GE France)
Ahmad Nadim (Chef de la Division des statistiques du commerce et de la compétitivité de l'OCDE)

Vidéo de la conférence :


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Les documents associés à la conférence

Données sur le commerce international à partir de données calculées en prennant en compte la valeur ajoutée.