L'économie sociale et solidaire emploie 1 Français sur 10

Quel peut être le point commun entre une grande banque, un club de foot de village ou une coopérative agricole? Chacune de ces entités participe à un des secteurs les plus dynamiques de l'économie française: l'économie sociale et solidaire.

L'économie sociale et solidaire] (ESS) représente 8% du Produit Intérieur Brut. Associations, coopératives et organismes mutualistes forment un tissu d'emplois et d'activités majeur. 10% des emplois en France sont portés par l'ESS, détaille Jean-François Draperi, directeur du Centre d'économie sociale Travail et société du CNAM. Mais paradoxalement, ce secteur demeure plutôt méconnu des Français. En pleine croissance, il repose avant tout sur la solidarité entre les membres, la mutualisation des moyens humains et l'égalité des sociétaires dans les prises de décisions. Beaucoup de structures de l'ESS n'ont pas d'objectif marchand, certaines associations ignorent même qu'elles appartiennent au secteur, car le seul rapport qu'elles ont avec l'argent, c'est le paiement d'une cotisation d'inscription, relève Cyril Kretzschmar, conseiller régional Rhône-Alpes en charge de la nouvelle économie.

Faire coïncider les initiatives

Un secteur qui génère croissance et emploi suscite forcément l'intérêt de responsables économiques et politiques. François Fillon a commandé, en 2009, un rapport sur l'ESS au député centriste du Nord, Francis Vercamer. L'ESS est un secteur très vaste, les structures varient selon leur taille, leur statut, leur objet de production, souligne le parlementaire. Quelques constats ressortent des 50 propositions remises en avril dernier à Matignon. Francis Vercamer insiste sur la nécessité de fédérer les réseaux d'ESS et de poursuivre leur ouverture vers les collectivités territoriales. Les chambres régionales d'économie sociale et solidaire vont dans ce sens, précise Cyril Kretzschmar. Autre initiative du député du Nord, la création de labels, destinés à établir clairement la différence entre ESS et entrepreneuriat social. Pour Jean-François Draperi, même s'il est intéressant, ce second secteur reste marchand et n'applique pas la même politique de rémunération pour ses salariés. Autre enjeu majeur pour l'économie sociale, le poids du secteur sur les décisions et les règles économique internationales. Notre représentativité et notre poids sont faibles pour l'instant mais doivent augmenter, au risque de nous fragiliser, voire de nous faire disparaître, conclut Jean-François Draperi.''

Voir aussi l'article suivant sur la Scop Ardelaine...

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