Patrice Merlot : " La confiance en l'économie, c'est la base"

Un partenariat qui fonctionne. Pour la deuxième année consécutive, les Journées de l'économie se sont associées à la revue Problèmes Economiques. Résultat : un numéro spécial sur le thème « retrouver la confiance », sujet de ces JECO 2013. 4.500 exemplaires ont été distribués lors des conférences. Le rédacteur en chef de Problèmes économiques, Patrice Merlot, nous en dit un peu plus.

Pourquoi un partenariat entre les JECO et Problèmes Economiques ? Problèmes Economiques est un titre qui est installé dans le paysage économique. C’est une référence, pour les professeurs d’économie, du secondaire, comme du supérieur. Pour les Journées de l’économie, c’était intéressant d’associer les conférences à un média qui justement parle aux économistes et qui a vocation, aussi, à toucher le grand public. Problèmes Economiques était tout à fait en phase avec les JECO dont l’objectif est d’ouvrir les conférences à un public citoyen. Nous avions vraiment des intérêts convergents.

Que pensez-vous du thème des JECO 2013, « reconstruire la confiance » ? Il tombe à pic. La situation d’inquiétude gagne le pays. On voit bien que c’est un enjeu central. La confiance en économie, c’est la base. Après la crise de 2008, qui n’est d'ailleurs pas terminée, cette question est devenue une problématique fondamentale.

Comment avez-vous construit ce numéro spécial ? Il y a une soixantaine de conférences et de thématiques lors des JECO, donc il n’était pas possible d’aborder l’ensemble de ces tables rondes. Alors, l’idée c’était de choisir quelques thèmes qui pouvaient refléter le fil rouge de ces journées. Nous avons aussi fait le choix d’associer aux travaux des universitaires, un praticien, un homme politique ou un fonctionnaire, pour qu’ils donnent leur point vue pratique sur une analyse plus théorique. Faire parler des personnalités connues, comme Louis Gallois, Claude Bartolone, Gérard Collomb ou encore Dominique Bertinotti, c’est un moyen de toucher le grand public et de diffuser au maximum le savoir économique.

Pensez-vous justement que le grand public s’intéresse à l’économie ? Oui. Aujourd’hui l’économie est au cœur des enjeux, même démocratiques. Il y a une soif de connaissances, de compréhension des questions économiques. Souvent c’est parce que l’on ignore les choses, que l’on a peur de l’avenir ou de phénomènes tels que la mondialisation. En France, on souffre d’un déficit de formation en économie. Le succès des JECO montre bien que le désir de comprendre ce qu’il se passe sur le plan économique est fort.

Propos recueillis par Pauline Sanzey

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