L'oeil des Jeco J2: humour, dame au yaourt et où sont les femmes ?

Les Jeco, ce sont de grands discours, mais aussi des petites histoires. Tous les soirs, l'Echo des Jeco vous raconte les coulisses des conférences, ces petits "à-côté" qui font le sel de ce rendez-vous lyonnais. Pour cette deuxième journée, humour et bonne résolution étaient au rendez-vous.

09h00: L'avenir pour les systèmes de retraite par répartition, une conférence intergénérationnelle ? C'est ce que les Jéco relayaient sur le compte Twitter, avec la présence d'étudiants en licence de gestion.

Mais pour notre rédacteur Jean-Baptiste Caillet, il y avait beaucoup de cheveux blancs. 

 

Pendant ce temps-là, parmi les lycéens venus en masse à la conférence sur les monnaies locales, plusieurs d'entre eux se succèdent sur l'estrade pour interroger les intervenants. A chaque question, c'est le même scénario : les surnoms et les rires fusent dans la salle. Ambiance bon enfant. Mais le médiateur lance naïvement :"C'est plus facile d'être dans la salle et de siffler que d'être devant tout le monde. Soyez gentils."

 

10h30: Comme d'habitude, en fin de conférence, le public est invité à envoyer par texto ses questions et ses remarques... Pour la conférence sur les systèmes de retraite par répartition, un anonyme a partagé un trait d'humour :"Pas envie de m'embêter avec la retraite, la vie est courte."

 

11h45: "J'ai le sentiment diffus d'être dans un cauchemar" introduit Alexandre Saubot, PDG du groupe Haulotte et président de l'UIMM (Union des Industries et Métiers de l'Industrie). Sa crainte ? "Prendre la parole après six intervenants de grande qualité qui ont dit tout ce que j'avais préparé". Pour se détendre, Alexandre Saubot glisse avec humour :"Je vais devoir improviser, mais je dis beaucoup de bêtises. Avant d'improviser, est-ce que vous pouvez me promettre que personne n'a de yaourt ?" en faisant référence au pot de riz au lait jeté sur scène, la veille, lors de l'intervention d'Emmanuel Macron.

 

15h00: Elle est revenue... mais sans riz au lait cette fois. "Laissez-moi tranquille". Une voix stridente saisit l'assistance de la Bourse du Travail pendant la conférence "Qui dirige l'économie mondiale ?". Et elle n'est pas inconnue : la fameuse lanceuse de riz au lait lors de la conférence d’Emmanuel Macron est de retour. Elle n'est pas décidée, malgré l'insistance marquée des vigiles, à quitter la salle. Rires du public. "On peut commencer s'il vous plaît" tente de dire le médiateur, "cela fait déjà 5 minutes". Le calme revient après ces quelques minutes de distraction. Une solution est même trouvée : un vigile s'assoit à côté de la perturbatrice. Qui pour cette fois, est restée bien calme.

 

16h15: Après la laitière, c'est au tour des étudiants d'en faire à leur tête. Depuis une heure, trois jeunes femmes ne cessent de rire, de se prendre en photo et de déranger l'assistance. "Mesdemoiselles, cela fait une heure que vous parlez. Ce n'est pas tant pour moi, mais pour mes collègues. Vous leur manquez de respect. Soit vous restez et vous êtes calmes, soit vous partez" lance Jean-Philippe Robé, avocat aux Barreaux de Paris et de New York. Applaudissements frénétiques de la salle. Les jeunes femmes seront évacuées par les vigiles quelques instants plus tard.

 

17h00: Jean-Marc Vittori, journaliste aux Echos, a un point commun avec Patrick Juvet. Il se demande "Où sont les femmes?". Modérateur pour la conférence sur les réformes structurelles, il remarque qu'il n'y a que des hommes pour débattre. Pour l'avenir, il s'est engagé à animer uniquement des tribunes à parité hommes-femmes.

 

 

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