La baisse des cotisations, un outil efficace ? (Vidéo disponible)

Conférence organisée le

Le gouvernement français a misé sur une politique de l’offre pour relancer l’économie française et pour renforcer les entreprises. A quelques mois de la fin du quinquennat, les effets de différents dispositifs, principalement des crédits d’impôt aux entreprises sous la forme du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) et du Crédit d’Impôt-Recherche (CIR) peuvent et doivent être discutés. Ont-ils permis le redressement espéré et, si oui, par quels canaux : amélioration de la compétitivité, de la profitabilité et/ou hausses de salaires ? Les intervenants présenteront le résultat de leurs recherches et offriront un éclairage bienvenu sur les enjeux posés par ces politiques publiques dans les entreprises et dans le cadre des négociations collectives.

Modérateur :

Lachèvre Cyrille (L'Opinion)

Intervenants :

Drumetz Françoise (directrice des études microéconomiques et structurelles à la Banque de France)
Guillou Sarah (Directrice du Département de Recherche Innovation et Concurrence, OFCE)
L'Horty Yannick (professeur d’économie à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
Maurel Frédéric (Directeur Général de Mazars en Auvergne Rhône-Alpes )
Tasque Sophie (conseiller technique FO)

Vidéo de la conférence :

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Introduction

Rappel historique : la récurrence du sujet des baisses des cotisations

La baisse des charges : efficace ?

Le CIE, évaluation

Analyse du praticien et syndicat

Questions de la salle


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Intervenants : Françoise Drumetz (directrice des études microéconomiques et structurelles à la Banque de France), Sarah Guillou (Directrice adjointe à l’OFCE), Yannick L'Horty (professeur d’économie à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée), Frédéric Maurel (Directeur Général de Mazars en Auvergne Rhône-Alpes), Sophie Tasque (conseiller technique FO) et Cyrille Lachèvre (L'Opinion)




Les documents associés à la conférence

Deux graphiques proposés par Yannick L'Horty qui présentent pour le premier les exonérations de cotisations sociales actuelles par rapport au niveau de rémunération (rapport au SMIC) et pour le second retrace un historique des politiques d'exonérations de cotisation en France.




Diapositives utilisées par Françoise Drumetz lors de sa présentation, présentent les effets (avantages et inconvénients) des baisses de cotisations sociales. Elle pose ensuite la question de la compétitivité hors prix et présente le crédit d'impot recherche. Dans ce cadre elle présente un graphique sur le nombre de chercheurs par entreprise dans plusieurs pays de l'OCDE. Elle termine par les besoins de réformes complémentaires.  




Les liens vers des sites ou documents internet associés à cette conférence

Note du CAE cité par Françoise Drumetz publiée en mai 2015.

Résumé [Source CAE] :

"Alors que l’arrivée sur les marchés mondiaux de nouvelles puissances économiques fait mécaniquement diminuer les parts de marchés des économies avancés, la part de marché française à l’exportation diminue davantage encore que celles des autres pays européens. La nouvelle Note du CAE analyse les facteurs pouvant expliquer la mauvaise performance de la France à l’exportation. Les auteurs, Maria Bas, Lionel Fontagné, Philippe Martin et Thierry Mayer formulent ensuite trois recommandations pour améliorer la position de la France dans le commerce mondial.

Le débat sur la compétitivité a tendance à se focaliser sur des explications secondaires à la contre-performance française à l’exportation (mauvaise spécialisation géographique ou sectorielle, contraintes de crédit ou insuffisance des aides aux exportateurs) et à accorder une place insuffisante au facteur le plus important quantitativement : le rapport qualité-prix des produits. C’est donc sur le front de la compétitivité prix et hors prix que les efforts doivent se porter. Selon les auteurs, la compétitivité est l’affaire de tous, pas simplement des secteurs exposés à la concurrence internationale : l’ensemble de l’économie participe à la construction de la compétitivité prix via les coûts directs et indirects, et à la compétitivité hors prix via l’émergence des entreprises les plus productives. Les auteurs insistent en particulier sur le rôle des réallocations de main d’oeuvre entre secteurs et, au sein de chaque secteur, des entreprises les moins productives vers les plus productives. C’est un enjeu clé des réformes du marché du travail comme des marchés de biens et services.

Recommandation 1. Evaluer l’impact du CICE sur la dynamique des salaires. Si une plus forte croissance des salaires relativement élevés est constatée après la mise en place du CICE, concentrer les allègements de charges sociales sur les bas salaires.

Recommandation 2. Faire de la défense de la propriété intellectuelle une priorité dans les négociations internationales.

Recommandation 3. Dans les arbitrages sur les réformes dites « structurelles » prendre explicitement en considération l’impact de ces réformes sur la réallocation des facteurs de production (travail et capital) vers les entreprises les plus productives." [Source CAE]




La baisse des cotisations permettrait à la France de conserver une compétitivité prix et une compétitivité hors-prix et donc d'augmenter ainsi l'exportation et l'investissement du tissus productif français. Pour l'instant le coût du travail en France est plus élevé que dans les autres pays européens, ce qui induit une vente de produits à coût élevé, des marges faibles et peu d'investissement.