Aujourd'hui, les activités des entreprises, qu'il s'agisse de la conception des produits, de la fabrication des composants, de l'assemblage ou de la commercialisation, sont de plus en plus réparties dans le monde entier, créant ainsi des chaînes de production internationales. De plus en plus de produits et services sont “Made in the World” et non plus “Made in the US” ou “Made in France”. Les nouvelles mesures des échanges commerciaux en valeur ajoutée développées récemment par l’OCDE et l’OMC cherchent à mieux appréhender ce phénomène en corrigeant le biais statistique créé par l'imputation de la totalité de la valeur commerciale au dernier pays d'origine.

Cette nouvelle approche statistique qui vise à estimer l'origine (ou les origines) de la valeur (par pays et par secteur d'activité) qui est ajoutée à chaque étape de la production de tout bien ou service destiné à l'exportation (ou à l'importation) offre un éclairage nouveau sur la mondialisation. Où se situent les pays en terme d’intégration, de compétitivité et d’emploi dans les chaînes de valeur mondiales ? Quel rôle jouent les importations dans les exportations de biens et services? Quel est le véritable poids des services dans les échanges ? Faut-il repenser l’origine des déséquilibres commerciaux bilatéraux ? Comment les chocs exogènes et macro-économiques se propagent-ils à travers les chaînes de valeur ? Quelles conséquences pour les politiques publiques, industrielles et commerciales ?